Fil d'Ariane
Le quart de final de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) aura finalement lieu dans le second stade de la capitale camerounaise, le stade Ahmadou Ahidjo. Cette décision fait suite la bousculade qui a fait huit morts à l'entrée du grand stade d'Olembé de Yaoundé.
La Confédération africaine de football (CAF) exige du Cameroun, pays organisateur, une enquête approfondie. C’est ce qu’a déclaré le président de la CAF, Patrice Motsepe. "Il faut mettre en place une commission pour enquêter immédiatement sur ce qui s'est passé et pour savoir qui n'a pas rempli des obligations. Nous voulons leur rapport d'ici à vendredi (...). " Que s'est-il réellement passé ? À qui la faute ?
Soudain, la police ouvre les portes. Les premiers tombent à terre, d'autres leur marchent dessus pour passer, d'autres montent sur la barrière pour fuir le chaos, décrit Stéphane, un autre témoin de la scène et supporter du Cameroun. "Ceux de devant disaient : « Vous êtes en train d'écraser des personnes » mais ils n'écoutaient pas." Stéphane se retrouve lui-même écrasé contre une femme qui crie à l’agonie. "À un moment, l'entrée a cédé et j'ai pu passer, c'était un chaos terrible." Les forces de sécurité et du personnel sanitaire sont dépassés par les événements. C’est la panique.
Là, j'ai vu le courage des Camerounais. J'ai vu des gens en réanimer d'autres, d'autres faire du bouche-à-bouche. Sinon on aurait dénombré plus de morts.
André Omgbwa Eballe, directeur de l'hôpital du district d'Olembé et témoin de la bousculade
À ce moment-là, le professeur André Omgbwa Eballe, directeur de l'hôpital du district d'Olembé, se trouve devant la porte Sud. Il rejoint rapidement son établissement pour soigner les dizaines de blessés. "C'était un afflux incroyable, je n'avais jamais vu autant de monde devant ce stade", témoigne le médecin au micro de l'AFPTV. "Là, j'ai vu le courage des Camerounais. C'était vraiment de la débrouillardise, j'ai vu des gens en réanimer d'autres, d'autres faire du bouche-à-bouche. Sinon on aurait dénombré plus de morts", raconte le professeur.
#TeamSenegal et #TeamCapeVerde observent une minute de silence pour rendre hommage aux victimes de l’incident du Stade de Olembe. #TotalEnergiesAFCON2021 | #CAN2021 | #SENCPV pic.twitter.com/D615XIqw3F
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Quant aux matchs de ce week-end, ils n'auront pas lieu à Olembé, comme le prévoyait le planning de la compétition. Le la Coupe d'Afrique quart de finale des nations (CAN) est déplacé dans le second stade de la capitale camerounaise, au stade Ahmadou Ahidjo.
Le drame, qui a fait huit morts, dont un enfant et deux femmes, et 38 blessés, dont sept grièvement, n’est pas le premier de l'histoire du football africain. En 2017, huit personnes avaient été tuées et des centaines blessées dans un mouvement de foule au stade Demba Diop de Dakar, après des échauffourées entre supporteurs lors de la finale de la Coupe de la Ligue.