CDI : une enquête est ouverte sur les accusations de viol portées contre le ministre de la Réconciliation Kouadio Konan Bertin

La police ouvre une enquête sur les accusations de viol portées contre le ministre de la Réconciliation Kouadio Konan Bertin qui assure n'avoir "rien à se reprocher".
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Un supporter de Kouadio Konan Bertin avec une affiche de campagne
Un supporter du candidat Kouadio Konan Bertin le 29 octobre 2020 à Abidjan, Côte d'Ivoire.
© AP Photo/Leo Correa
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Le ministre de la Réconciliation, Kouadio Konan Bertin est accusé de viol par une artiste ivoiro-camerounaise, Sophie Dencia. La jeune femme, dans un document audio diffusé le 27 septembre sur les réseaux sociaux, affirme avoir été une collaboratrice de M. Bertin et que ce dernier l'aurait violée à Divo (à 200 km d'Abidjan). Les faits remontent au mois d'avril.

"La jeune fille a porté plainte auprès de la gendarmerie. Une information (judiciaire) est en cours", ont expliqué à l'Agence France Presse les services du Parquet. Ils ont rajouté que le ministre avait porté plainte en diffamation contre la jeune femme. "Les deux dossiers sont traités en même temps", a poursuivi le Parquet. 

Si ce document audio ne se trouve plus, en revanche, on peut toujours voir sur la page Facebook de la jeune femme une publication dénonçant la culture du viol datant du 15 septembre.
 

Interrogé sur le sujet, à la télévision nationale RTI, le ministre assure n'avoir "rien à se reprocher" en rajoutant qu'il s'agissait "d'un dossier pénal qui est entre les mains de la justice".

Ce 29 septembre, la Ligue ivoirienne des droits des femmes a "demandé aux autorités judiciaires d'enquêter sur cette affaire afin que la lumière soit faite", dans un communiqué. Elle précise qu'elle "accompagnera" la plaignante dans la procédure. 

 

Kouadio Konan Bertin, dit "KKB", a été le seul adversaire d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle d'octobre 2020, lors de laquelle il avait recueilli 1,99% des voix. Deux mois plus tard, il est nommé ministre de la Réconciliation nationale. 

Ces accusations interviennent quelques semaines après la vague d'indignation qui a secoué le pays suite à la diffusion d'une émission télévisée accusée d'avoir fait l'apologie du viol.

(RE)lire : Côte d’Ivoire : prison avec sursis pour le présentateur Yves de Mbella après l’émission consacrée au viol sur NCI

Cette émission a immédiatement suscité les réactions de personnalités, d'anonymes et de victimes de viol qui ont réclamé des sanctions contre l'animateur et sa chaîne.

Yves de M'Bella a été condamné à 12 mois de prison avec sursis pour "apologie du viol" et "atteinte à la pudeur" tandis que son invité a écopé de deux ans de prison ferme.