Avec un nourrisson sur 24 qui meurt avant d'atteindre l'âge d'un mois, la Centrafrique affiche le deuxième taux de mortalité néonatale le plus élevé au monde derrière le Pakistan. Le paludisme figure parmi les causes principales. L'Afrique enregistre 92% des cas de cette maladie parasitaire transmise par piqûre de moustique.
L'Afrique est de loin le premier continent frappé par le paludisme avec 92% des cas dans le monde en 2017, soit 200 millions sur 219 millions de cas.
En fait, 80% des cas sont concentrés dans 15 pays d'Afrique subsaharienne plus l'Inde (pour 4%), dont 25% au NIgeria, 11% en RDC, 5% au Mozambique et 4% en Ouganda.
Le continent africain enregistre 93% des 435 000 décès liés au paludisme, même si l'on observe une baisse de 40% par rapport à 2010.
De par le poids de sa population estimée à 4,6 millions d'habitants la Centrafrique ne figure pas parmi les tous premiers pays du classement dans le rapport mondial sur le paludisme de l'OMS de 2018. Mais le paludisme reste la première cause de mortalité en Centrafrique, frappant particulièrement les femmes et les enfants. Les deux tiers des consultations pédiatriques des enfants de moins de 5 ans sont liés au paludisme. On compte 1,3 millions de cas confirmés de paludisme en 2017, dont plus de 660 000 enfants de moins de 5 ans. 3689 personnes sont mortes du paludisme dont 670 enfants de moins de 5 ans.
La Centrafrique vise les objectifs mondiaux de réduction de l'incidence et de la mortalité associée de 40% en 2020, 75% en 2025 et 90% en 2030. Un défi qui nécisste un effort de financement conséquent et continu notamment pour la distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticides longue durée, mais aussi des traitements antipaludiques, des soins ainsi que des tests de ddiagnostic rapides et fiables.