Fil d'Ariane
Anatole Ngaya et ses soldats ont une mission : faire le tri entre les vrais militaires et ceux qui prétendent l'être. A Bangui, difficile de savoir qui est qui, il y a des armes partout et des hommes en uniforme dans chaque quartier.
Aujourd'hui, ils se rendent dans le quartier Combattant, un des fiefs des anti-balaka. Après la débacle de l'armée en 2013, beaucoup ont rejoint ces miliciens en emportant avec eux armes et tenues. Un homme est arrêté pour être interrogé. Il ne figure dans aucun registre, il porte pourtant un uniforme de l'armée nationale.
Anatole Ngaya, commandant de la police militaire, constate : "C'est un civil soi-disant auxiliaire, il n'est pas des forces armées centrafricaines, il n'a pas de numéro matricule."
Faux soldat, ancien membre de l'armée ou militaire indiscipliné, beaucoup abusent du privilège de l'uniforme, et sous couvert de protection, rackettent les habitants des quartiers, comme Claver.
"Ces gens avec les uniformes, ils font tout, ils rackettent les gens dans le marché et ils disent que ce sont eux les autorités. Ils mettent même les gens en prison dans une petite pièce. Alors oui nous sommes heureux, parce que nous en avons assez de tout cela" explique-t-il.
Le recensement des forces de l'ordre et le port obligatoire d'un matricule devraient permettre de faire le tri entre les soldats assermentés et ceux qui espèrent encore tirer profit de leurs anciennes fonctions.