Coronavirus en Afrique : la pandémie s'accélère sur le continent selon l'OMS

Le seuil des 200.000 contaminations en Afrique a été franchi mardi 9 juin. Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), "la vitesse à laquelle le nombre de cas confirmés de Covid-19 a doublé en moins de 20 jours montre l'accélération de la propagation du nouveau coronavirus sur le continent".

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Covid
Harare (Zimbabwe), le 28 mai 2020.
AP Photo/Tsvangirayi Mukwazhi
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"Il a fallu 98 jours pour atteindre la barre des 100.000 cas et 18 seulement pour franchir celle des 200.000", a souligné le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique.

Même si ces cas enregistrés en Afrique représentent moins de 3% du total mondial, il est clair que la pandémie s'accélère.Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique

Selon un dernier décompte de l'Union africaine, l'Afrique comptait ce 12 juin 216 446 cas dont 5 756 décès.

Pour l'instant sur le continent africain, "la pandémie reste concentrée dans et autour des capitales, mais nous voyons de plus en plus de cas en province", a poursuivi le Dr Moeti qui estime que le virus est entré dans la plupart des pays du continent par les capitales, via les vols internationaux.

"Dix des 54 pays d'Afrique" recensent 80% des cas, et l'Afrique du Sud à elle seule 25% d'entre eux. A noter aussi que plus de 70% des décès sont enregistrés dans seulement cinq pays: Afrique du Sud, Algérie, Nigeria, Égypte et Soudan.

Taux de décès en Afrique inférieur aux autres continents

S'il est possible que certains cas asymptomatiques ou légers passent sous les radars, l'OMS Afrique ne pense pas qu'un nombre important de cas graves ou de décès ne soient pas comptabilisés en Afrique. La relative jeunesse de la population africaine comparée à celles d'autres continents, et l'expérience acquise dans la gestion d'autres épidémies ont été citées parmi les raisons expliquant le taux de décès en Afrique, inférieur à celui d'autres continents.

"Avant que nous ayons accès à un vaccin efficace, je crains que nous devions vivre avec une hausse constante dans la région, avec des foyers à gérer dans de nombreux pays, comme c'est le cas actuellement en Afrique du Sud, en Algérie, et au Cameroun, qui nécessitent de très fortes mesures de santé publique. Nous espérons sincèrement ne pas voir de systèmes de santé débordés", a conclu le Dr Matshidiso Moeti.