Fil d'Ariane
Le ministre de la Santé burundais, le Docteur Thaddée Ndikumana, a annoncé mercredi soir que le Burundi accepterait les doses proposées par la Banque mondiale (BM) dans le cadre de Covax, mais se refusait à signer des engagements exigés selon lui par les compagnies pharmaceutiques.
Cette annonce intervient au lendemain d'un accord de principe avec le Fonds monétaire international (FMI) pour une aide de 65 millions d'euros destinée à aider ce pays d'Afrique de l'Est à surmonter les retombées de la pandémie.
Le gouvernement burundais avait refusé jusqu'ici de bénéficier de l'initiative Covax, destinée à garantir aux pays défavorisés un accès équitable aux vaccins, expliquant ne pas vouloir de vaccins encore "au stade expérimental".
"Quand les vaccins seront ici, un Burundais qui le désire pourra s'adresser aux structures sanitaires" pour être vacciné, a assuré le ministre.
"Le gouvernement refuse toutefois de signer les formulaires qui nous ont été transmis et qui demandent à ce qu'il s'engage à rembourser ou gérer les effets secondaires liés à ces vaccins", a-t-il souligné.
Il n'était pas possible dans l'immédiat de consulter les documents en question ni de déterminer si le Burundi renoncerait à recevoir ces vaccins s'il était obligé de les signer.
Après des mois de déni de l'épidémie sous le président Pierre Nkurunziza, décédé subitement le 8 juin 2020 officiellement d'un arrêt cardiaque, son successeur Évariste Ndayishimiye, qui venait d'être élu, a opéré une volte-face complète qualifiant le coronavirus de "plus grand ennemi des Burundais".
Mais le pays ne fournit que très peu d'informations sur la propagation du Covid-19. Le dernier bilan, publié le 13 juillet, faisait état de 5.723 cas pour huit décès.
A ce jour seuls trois pays n'ont toujours pas démarré de campagne de vaccination: le Burundi, l'Erythrée et la Corée du Nord.