Fil d'Ariane
Sept personnes sont mortes dans un village du centre de la Côte d'Ivoire proche de Bouaké, où cinquante-neuf autres ont été hospitalisées. Cela s'est produit en raison d'une maladie d'origine encore inconnue.
Un travailleur désinfecte le marché de Port Bouet à Abidjan, le 30 mars 2020 (image d'illustration).
Sept personnes sont mortes, cinq au CHU de Bouaké et deux à Niangban, village situé à une trentaine de kilomètres au sud, indique une source hospitalière. "Nous avons au total 59 (personnes) hospitalisé(e)s" au CHU de Bouaké, "majoritairement des enfants et quelques adolescents", ajoute cette source. Elle précise que les symptômes de la maladies sont des "vomissements" et des "diarrhées".
"Ceux qui sont morts" ont entre 5 et 12 ans, confirme le chef du village de Niangban, Emmanuel Kouamé N'Guessan. Il rapporte qu'"une cinquantaine de personnes" étaient "au CHU de Bouaké".
Le 17 septembre, un aide-infirmier l'a informé que des enfants étaient "en train de mourir", raconte-t-il. Un proche du chef, Célestin Kouadio Koffi, indique que selon des rumeurs, une bouillie de maïs serait à l'origine de la contamination.
Zitanick Amoin Yao, la mère de la première victime, affirme avoir acheté de la bouillie qu'elle a donné à son fils. Après une envie d'aller aux toilettes, dit-elle, "il a commencé à vomir quand je lui ai donné le médicament qu'on m'a donné à l'hôpital de Djébonouan". "Nous sommes retournés à l'hôpital et il nous ont dit d'aller au CHU de Bouaké, c'est là-bas qu'il est mort à l'âge de trois ans", raconte-t-elle.
Agnès Aya Konan a également perdu sa fille. Elle refuse d'accuser la vendeuse, indiquant cependant que ses enfants ont consommé la même bouillie dimanche. En février, dans le village de Kpo-Kahankro, également proche de Bouaké, deux personnes ont été condamnées à cinq ans de prison après une contamination au clostridium, bactérie qui avait fait 16 morts selon un bilan officiel, 21 selon les villageois.