Fil d'Ariane
Retour au pays, par vol humanitaire. 155 Ivoiriens débarquent à l'aéroport international Felix Houphouet Boigny tous vêtus d'un survêtement de sport qui leur a été remis. Ils n'ont plus rien, mais leur soulagement, c'est d'être libre.
Partis en quête d'un avenir meilleur, ils ont connu l'enfer,
pendant des mois, en Libye. La plupart ont été réduits à l'esclavage.
A relire :
Ils vendent les Africains là-bas. Ils vendent les hommes. Même des Libyens de 15 ans. Ils sont en voiture, armés, ils te kidnappent et te vendent pour 200 dinars ou 100 dinars et après d'autres vont te revendre, c'est la vérité.
Diaby Baba, migrant rapatrié
Une vérité effroyable : beaucoup préfèrent rester discrets, certains ont subi les pires sévices, battus, tortursé... Et violés.
Les plus vulnérables, ces 89 femmes et 12 enfants ivoiriens. Depuis 2015, avec l'aide de leur ambassade en Libye, les autorités ivoiriennes organisent des rapatriements volontaires. 506 Ivoiriens sont revenus, et 260 autres sont attendus le lendemain même.
Dans nos campagnes de sensibilisation en Côte d'Ivoire, nous avons régulièrement parlé des abus dont sont victimes les migrants et particulièrement les femmes. Il est grand temps que nous ouvrions les yeux.
Issiaka Konaté, directeur des Ivoiriens de l'étranger
Dans l'immédiat, ces rapatriés reçoivent un kit alimentaire, une aide financière symbolique, et -si nécessaire- un hébergement d'urgence. Pour quelques jours seulement.