Fil d'Ariane
Devant les soldats, Emmanuel Macron a évoqué le récent drame vécu par l'armée française: la perte de 13 militaires de l'opération anti-djihadiste Barkhane dans une collision accidentelle entre deux hélicoptères, au cours d'une opération au Mali.
"Nous continuerons à lutter contre les terroristes djihadistes. Nous continuerons à le faire avec nos partenaires africains et avec nos partenaires européens et internationaux. Car si nous laissons prospérer la menace, elle nous touchera aussi", a-t-il prévenu.
"Je souhaite que nous puissions donner une nouvelle profondeur, de nouveaux engagements, une nouvelle force à cette opération pour gagner ce combat indispensable à la stabilité et à la sécurité du Sahel, plus largement de toute la région et aussi de l'Europe", a affirmé le président français lors son discours aux soldats français.
Le camp des Forces françaises en Côte d'Ivoire (FFCI), fortes de 950 hommes, dont 84% sont en mission de courte durée (quatre mois), est comme "un sous-marin" capable "de se déployer dans toute l'Afrique de l'Ouest en fonction des besoins", selon leur commandant, le colonel Frédéric Gauthier.
Samedi, Emmanuel Macron et Alassane Ouattara doivent relancer le chantier de l'Académie internationale de lutte contre le terrorisme, qui veut devenir le centre de formation des acteurs du secteur en Afrique de l'Ouest.
Tout le Sahel - en particulier le Mali, le Niger et le Burkina - est désormais visé par les assauts de plus en plus audacieux de groupes islamistes, en dépit du renforcement des armées locales et de la présence de 4.500 militaires français de la force antijihadiste Barkhane. Le président français a annoncé ce samedi matin devant la communauté française d'Abidjan que l'armée française avait "neutralisé au Mali 33 terroristes" et fait 1 prisonnier et libéré deux gendarmes maliens.