Il y a un an, le 13 mars 2016, trois assaillants tuaient 19 personnes sur la plage très prisée de Grand-Bassam, près d'Abdijan.
"Nous sommes là pour se souvenir. Il fallait faire (le concert) aussi pour chasser ça. Pour montrer à ces 'connards' que ce n'est pas parce qu'ils ont fait ça qu'on ne va pas vivre. Il faut casser ça. La musique est plus forte", a affirmé à l'AFP Paco Sery, le célèbre batteur de jazz ivoirien, à quelques mètres de l'épicentre de l'attaque sur la plage de Grand-Bassam. Comme d'autres artistes, il participait samedi 11 mars 2017 à un "Gala de la vie" en hommage aux victimes à Grand-Bassam, à l'avant-veille d'une grande cérémonie du souvenir, un an après l'attaque du 13 mars 2016 qui avait fait 19 morts.
La station balnéaire était sous haute protection ce week-end avec de nombreux policiers et militaires en armes et très visibles, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ce lundi 13 mars, jour anniversaire de l'attaque, le président ivoirien Alassane Ouattara doit se rendre sur place pour une cérémonie d'hommage. La mairie de Grand-Bassam a placardé des affiches dans la ville incitant les habitants à être "tous en blanc pour nos martyrs" ce lundi. Le gouvernement a demandé à toutes les personnes sur le territoire ivoirien d'observer une minute de silence à 12h45, heure du début de l'attaque en 2016.
Le dimanche 13 mars 2016, trois assaillants avaient remonté la plage de Grand-Bassam, proche d'Abidjan et très prisée des Ivoiriens et des étrangers, tirant au hasard et attaquant plusieurs restaurants. Ils avaient tué 19 personnes, dont quatre Français. De l'avis général, l'intervention rapide des forces de sécurité, qui ont perdu trois hommes, a permis de limiter le nombre de victimes. Revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), cette attaque a été la première de ce type perpétrée sur le territoire ivoirien.