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Côte d'Ivoire : les licenciés du journal Fraternité Matin font de la résistance

Fraternité Matin vit une page douloureuse de son plus d'un demi-siècle d'histoire. 123 salariés vont être licenciés en raison des difficultés financières du grand quotidien d'Etat ivoirien. Bandeau rouge sur la tête, certains protesetent et dénoncent une chasse aux sorcières.

Marceline Gneproust est venue  à la rédaction ce mardi matin, mais le coeur n'y est pas. Le bandeau rouge, c'est une façon de protester contre le plan social qui s'abat sur Fraternité matin. 123 salariés seront licenciés, pami eux 11 journalistes soit le quart de la rédaction. Marceline Gneproust, 28 ans de boîte, en fait partie.

On ne peut pas licencier des travailleurs tout en sélectionnant les meilleurs. Si je prends le cas des journalistes, vous avez des journalistes primés. Moi-même qui vous parle, sans prétention je suis prix Ebony du meilleur journaliste de l'année 2012, je suis prix panafricain. Alakagni Hala qui est assis près de moi, il est prix CNN, dans notre métier quand on vous parle du prix CNN on sait ce que c'est.

Marceline Gneproust, journaliste ivoirienne

Assemblée générale et sit-in devant le siège du plus vieux quoitidien de Côte d'Ivoire. Journal propriété de l'Etat en quasi faillite. 10 milliards de francs CFA de déficits cumulés en fin 2016. Masse salariale pléthorique, employés sous qualifiés
tous ici en conviennent, qu'une réforme était nécessaire mais pas à n'importe quel prix.

On ne peut pas demander que Fraternité Matin continue dans cette situation pour que tout le monde soit mis dehors, non. Il faut préserver les emplois, il faut préserver la structure qu'est Fraternité matin. Ce que nous rejetons, ce que nous ne pouvons pas accepter, c'est l'injustcie, c'est la chasse aux sorcières.

Marceline Gneproust, journaliste ivoirienne

Une chasse aux sorcières? Directement visé le directeur général de Fraternité Matin. 
Venance Konan accusé par des salariés de détournement de fond. Ceux qui auraient dénoncé sa présumée mauvaise gestion auraient été licenciés en représailles. C'est en tout cas ce qu'affirment des représentants du personnel. Nous avons joint Venance Konan qui est en convalescence. Il nie toutes ces accusations et il affirme ne pas s'occuper de la gestion du journal, laquelle est dévolue un directeur général adjoint.