Fil d'Ariane
Le président ivoirien Alassane Ouattara a créé la surprise en déclinant la proposition des cadres et militants de reprendre la tête de son parti, le Rassemblement des Républicains (RDR). Le chef de l'Etat a été cependant désigné président d'honneur du RDR.
Rares sont les analystes ou les journalistes qui auraient osé parier sur le retrait d'Alassane Ouattara. La Constitution modifiée, le président ivoirien pouvait tranquillement rester maître de son parti le Rassemblement des Républicains (RDR).
Mais dimanche 10 septembre, devant un immense parterre de partisans, il a créé la surprise en s'écartant et en proposant comme présidente du parti une femme : Henriette Diabaté, une des figures du mouvement.
Une fois le choc passé, les militants acclament cette matriarche du RDR qui a toujours été aux côtés d'Alassane Ouattara.
"Madame Diabaté est une grande dame, source d'inspiration et de conseil, mère du RDR", s'est exprimée le président Alassane Ouattara.
C'est un immense honneur que j'accepte avec humilité.
Henriette Diabaté
Ce choix est rassurant et conciliant. La personne de Henriette Diabaté fait l'unanimité. En la sollicitant, Alassane Ouattara tente de recoller les morceaux au sein de son parti divisé.
"C'est un immense honneur que j'accepte avec humilité ", s'est exprimée Henriette Diabaté à la tribune.
L'autre choix plus stratégique est celui d'Amadou Coulibaly nommé premier vice-président du RDR. L'actuel Premier ministre est le dauphin pressenti d'Alassane Ouattara, celui qu'il verrait bien à la tête du pays en 2020, une fois sa retraite prise.
Quant à l'autre question liée indirectement à sa succession : l'alliance avec le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) le parti d'Henri Konan Bédié, elle constitue le vraie noeud du problème. Alassane Ouattara espère voir au plus vite les deux formations s'unir pour se fondre en un seul parti en vue de la présidentielle 2020.