Une réconciliation nationale a été proposée par le nouveau chef de l'état ivoirien, Alassane Ouattara. Après des semaines de crise et des années de conflits intérieurs, " l'après Gbagbo " semble encore incertain dans ce pays où près d'un tiers de la population est issue de l'immigration des pays voisins. Pour mieux envisager l'avenir politique de la Côte d'Ivoire, les entretiens croisés de deux acteurs de poids, que tout oppose.
Bernard Houdin, conseiller spécial de Laurent Gbagbo
22.04.2011
Il a été le conseiller spécial chargé de l'environnement et de la salubrité de l'ancien chef de l'État Laurent Gbagbo durant trois ans et déclarait il y a trois mois qu'il était « impensable que la France intervienne militairement en Côte d'Ivoire ». Bernard Houdin connaît très bien ce pays et ses rouages politiques, il possède la double nationalité franco-ivoirienne et a défendu l'ancien chef de l'état jusqu'au bout. Comment voit-il aujourd'hui « l'après Gbagbo » et l'avenir politique de la Côte d'Ivoire ?
Albert Mabri, ministre dans le gouvernement d'Alassane Ouattara
22.04.2011
Albert Mabri est député à l'Assemblée nationale depuis 2000, a été ministre de la Santé et de la Population dans le gouvernement de réconciliation nationale de mars 2003 à décembre 2005 et est aujourd'hui ministre du Plan et du développement d'Alassane Ouattara. Ce médecin, président de l'Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) prône le « bon ton » (la bonne entente) ainsi qu'un programme gouvernemental libéral et social. Forcément positif pour l'avenir politique de la Côte d'Ivoire. Mais comment convaincre de la réalité d'une future réconciliation nationale ?