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Côte d'Ivoire : Simone Gbagbo devient présidente de son parti
L'ex-première dame de Côte d'Ivoire, Simone Gbagbo, a créé, samedi 20 août, son parti politique deux ans avant la présidentielle de 2025. Elle rompt ainsi politiquement avec l'ancien président Laurent Gbagbo, avec qui elle avait formé un redoutable tandem au pouvoir pendant dix ans.
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Simone Ggagbo, lors d'un rassemblement pro-Laurent Gbagbo, au Palais de la Culture dans le quartier de Treichville, à Abidjan, le 15 janvier 2011.
Rebecca Blackwell (AP)
3 minutes de lecture
Sans surprise, étant la seule candidate, Simone Ehivet Gbagbo a été élue présidente du Mouvement des générations capables (MGC) avec 100% des voix par plusieurs centaines de délégués de tout le pays. L'élection est intervenue lors d'une assemblée générale constitutive du parti de deux jours, qui s'est achevée samedi 20 août.
Créé en septembre dernier, jusqu'à sa transformation en parti politique, le MGC était à la base une coalition de mouvements soutenant l'ex-première dame, avec déjà dans sa ligne de mire la prochaine présidentielle.
"Nous y sommes, notre parti politique est désormais dans la place", s'est réjouie Simone Gbagbo, esquissant quelques pas de danse avec ses partisans qui la surnomment affectueusement "Maman".
Son parti figure dans l'opposition au président ivoirien, Alassane Ouattara. Selon elle, la "réconciliation nationale" qu'il a initiée "n'a jamais vraiment démarré de façon sérieuse".
L'ambition de son parti "humaniste et progressiste, fortement ancré dans la social-démocratie" et dont la devise est "Audace, solidarité, souveraineté", est "de transformer qualitativement les mentalités" pour construite "une Côte d'Ivoire nouvelle et moderne", présente-t-elle.
(Re)voir : Côte d'Ivoire : Simone Gbagbo lance son mouvement, prélude possible à un parti politique
C'est pour leur rôle pendant la crise sanglante qui a suivi la présidentielle de 2010 qu'ils ont été arrêtés à Abidjan en avril 2011. Elle a été accusée d'être liée aux "escadrons de la mort" contre les partisans d'Alassane Ouattara.
Condamnée en 2015 dans son pays à 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l’État", elle a bénéficié, en 2018, d'une loi d'amnistie, au nom de la "réconciliation nationale".
Laurent Gbagbo, également condamné à 20 ans de prison en Côte d'Ivoire pour le "braquage" de la Banque centrale ouest-africaine pendant la crise de 2010-2011, vient lui de bénéficier d'une grâce présidentielle qui n'efface toutefois pas sa peine, ce qui pourrait l'empêcher de se présenter en 2025.
Chose qu'a regretté, samedi, Simone Gbagbo. Elle estime que la grâce, en lieu et place de l'amnistie qui annule la peine, "alourdit davantage l'atmosphère socio-politique" en Côte d'Ivoire.
Laurent Gbagbo a été acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye en mars 2021. Il était poursuivi de crimes contre l'humanité. Dans la foulée, le mandat d'arrêt lancé par la CPI contre Simone Gbagbo a été levé.
(Re)voir : Côte d'Ivoire : levée de mandat d'arrêt contre Simone Gbagbo
Eux qui ont mené ensemble le combat pour le multipartisme dans leur pays il y a plus de 30 ans, suivent une trajectoire séparée depuis le retour en Côte d'Ivoire de Laurent Gbagbo en juin 2021.
Tout juste rentré après dix ans d'absence au bras d'une autre femme, il a demandé le divorce d'avec Simone Gbagbo, avec qui il a eu deux filles.
D'autant que l'une de ses premières sorties a eu lieu à la cathédrale catholique d'Abidjan. Épisode qui marque une autre rupture avec Simone Gbagbo dont il avait épousé la croyance évangéliste.
(Re)voir : Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo retourne au catholicisme
Créé en septembre dernier, jusqu'à sa transformation en parti politique, le MGC était à la base une coalition de mouvements soutenant l'ex-première dame, avec déjà dans sa ligne de mire la prochaine présidentielle.
"Nous y sommes, notre parti politique est désormais dans la place", s'est réjouie Simone Gbagbo, esquissant quelques pas de danse avec ses partisans qui la surnomment affectueusement "Maman".
Son parti figure dans l'opposition au président ivoirien, Alassane Ouattara. Selon elle, la "réconciliation nationale" qu'il a initiée "n'a jamais vraiment démarré de façon sérieuse".
L'ambition de son parti "humaniste et progressiste, fortement ancré dans la social-démocratie" et dont la devise est "Audace, solidarité, souveraineté", est "de transformer qualitativement les mentalités" pour construite "une Côte d'Ivoire nouvelle et moderne", présente-t-elle.
(Re)voir : Côte d'Ivoire : Simone Gbagbo lance son mouvement, prélude possible à un parti politique
"La Dame de fer"
Aujourd'hui âgée de 73 ans, celle qui fut surnommée "la Dame de fer", a formé un redoutable duo avec Laurent Gbagbo lorsque ce dernier était président de 2000 à 2011.C'est pour leur rôle pendant la crise sanglante qui a suivi la présidentielle de 2010 qu'ils ont été arrêtés à Abidjan en avril 2011. Elle a été accusée d'être liée aux "escadrons de la mort" contre les partisans d'Alassane Ouattara.
Condamnée en 2015 dans son pays à 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l’État", elle a bénéficié, en 2018, d'une loi d'amnistie, au nom de la "réconciliation nationale".
Laurent Gbagbo, également condamné à 20 ans de prison en Côte d'Ivoire pour le "braquage" de la Banque centrale ouest-africaine pendant la crise de 2010-2011, vient lui de bénéficier d'une grâce présidentielle qui n'efface toutefois pas sa peine, ce qui pourrait l'empêcher de se présenter en 2025.
Chose qu'a regretté, samedi, Simone Gbagbo. Elle estime que la grâce, en lieu et place de l'amnistie qui annule la peine, "alourdit davantage l'atmosphère socio-politique" en Côte d'Ivoire.
Laurent Gbagbo a été acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye en mars 2021. Il était poursuivi de crimes contre l'humanité. Dans la foulée, le mandat d'arrêt lancé par la CPI contre Simone Gbagbo a été levé.
(Re)voir : Côte d'Ivoire : levée de mandat d'arrêt contre Simone Gbagbo
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Rupture
La rupture politique avec son époux succède à une autre d'ordre privée. A la demande de Laurent Gbagbo, l'ancien tandem est en effet en instance de divorce.Eux qui ont mené ensemble le combat pour le multipartisme dans leur pays il y a plus de 30 ans, suivent une trajectoire séparée depuis le retour en Côte d'Ivoire de Laurent Gbagbo en juin 2021.
Tout juste rentré après dix ans d'absence au bras d'une autre femme, il a demandé le divorce d'avec Simone Gbagbo, avec qui il a eu deux filles.
D'autant que l'une de ses premières sorties a eu lieu à la cathédrale catholique d'Abidjan. Épisode qui marque une autre rupture avec Simone Gbagbo dont il avait épousé la croyance évangéliste.
(Re)voir : Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo retourne au catholicisme
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