Coup d'État au Niger: pour l'ex-président Issoufou, une intervention militaire serait une "faute"

L'ancien président du Niger Mahamadou Issoufou (2011-2021), discret depuis le coup d’État du 26 juillet estime qu'une intervention militaire extérieure contre son pays pour rétablir l'ordre constitutionnel serait une "faute". Il demande une  "solution négociée". 

Image
Mahamadou Issoufou

 Mahamadou Issoufou, alors président du Niger, lors du sommet de l'Union africaine du 2 juillet 2018 en Mauritanie.

 

Ludovic Marin/Pool Photo via AP
Partager 1 minute de lecture

"Toujours préoccupé par la grave crise que connaît mon pays, le Niger, je réaffirme que seule une solution négociée ouvrira la voie au retour rapide à un ordre démocratique stable", a affirmé Mahamadou Issoufou dans une série de publications sur X (anciennement Twitter). 

"Une intervention militaire extérieure, dont les conséquences humaines et matérielles sont incalculables, y sera une source d'instabilité durable (...) Plus qu'une erreur, y recourir serait une faute. Je suis sûr que les chefs d’État de la Cédéao puiseront dans leur immense sagesse pour ne pas commettre une telle faute", a-t-il ajouté.

 

Tweet URL

 

Tweet URL

La communauté économique des États d'Afrique de l'ouest (Cédéao) menace depuis plusieurs semaines les auteurs du putsch d'une intervention militaire pour rétablir le président renversé, Mohamed Bazoum, qui avait succédé à Mahamadou Issoufou.  

Elle avait annoncé que le jour et les modalités de l'opération avaient été décidés, priorisant toutefois la voie diplomatique. Soutenue par plusieurs pays occidentaux, dont la France, l'organisation ouest-africaine reste désormais relativement silencieuse sur la question d'une éventuelle intervention.

Lire : les putschistes dénoncent des "agissements perfides" du chef de l'ONU 

Depuis le coup d’État, plusieurs publications sur les réseaux sociaux ont évoqué le rôle supposé de Mahamadou Issoufou dans le coup d’État du 26 juillet.

"Archi-faux", avait répondu l'ancien président Issoufou dans une interview à Jeune Afrique, le 17 août, appelant à la libération de Mohamed Bazoum et sa "restauration dans ses fonctions".