"Coup d'État" au Soudan : suivez l'évolution des événements en direct

Le premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, et d'autres dirigeants civils, ont été arrêtés, au matin du lundi 25 octobre, par des soldats. Ils sont actuellement retenus après avoir été conduits vers une destination inconnue. Les militants pro-démocratie dénoncent un "coup d'État" tandis que les réactions affluent de la part de la communauté internationale. Le général Abdel Fattah al-Burhane a annoncé la dissolution du gouvernement et du Conseil de souveraineté.
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Manif Soudan 16 octobre
Des manifestants soudanais participent à un rassemblement pour demander la dissolution du gouvernement de transition, devant le palais présidentiel à Khartoum, le 16 octobre 2021. 
Marwan Ali (AP)
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18h30 GMT

Les Etats-Unis ont réclamé "rétablissement immédiat" du gouvernement civil renversé par les militaires au Soudan, et ont annoncé la suspension d'une aide financière.
"Les responsables militaires doivent libérer immédiatement tous les acteurs politiques et garantir leur sécurité" a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price, demandant aussi de ne pas "avoir recours à la violence contre des pacifiques".

15H51 GMT 

"Deux manifestants" partisans d'un pouvoir civil ont été tués et "plus de 80 autres blessés" par des tirs de l'armée à Khartoum, a annoncé lundi un syndicat de médecins prodémocratie en plein coup d'Etat au Soudan.

Soudan
Des manifestants partisans d'un pouvoir civil se sont rassemblés pour manifester dans la rue lundi. L'armée a tiré, tuant deux personnes et en blessant 80. 
AP Photo/Ashraf Idris


12h56 GMT

Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, condamne le coup d'Etat militaire et demande que "le premier ministre Hamdok et tous les autres responsables [soient] libérés immédiatement". Il estime  qu'"il doit y avoir un plein respect de la charte constitutionnelle pour protéger la transition politique durement gagnée".

11h09 GMT

Le président français, Emmanuel Macron, condamne à son tour, "avec la plus grande fermeté" la tentative de coup d'Etat au Soudan et appelle au "respect de l'intégrité du Premier ministre et des dirigeants civils".

10h34 GMT 

Nabila Massrali, une porte-parole de la Commission européenne, réclame "la libération rapide" des dirigeants arrêtés, enjoignant à ce que "toute violence et bain de sang devaient être évités à tout prix". "Nous appelons urgemment à ce que les moyens de communications ne soient pas entravés pour permettre de joindre ceux qui en ont besoin", a-t-elle ajouté.

10h31 GMT

Après avoir affirmé rester attaché aux accord internationaux signés par le Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhane a annoncé la dissolution du gouvernement et du Conseil de souveraineté. L'état d'urgence est décrété dans sur l'ensemble du territoire. Il a, en outre, annoncé qu'il formerait un nouveau gouvernement composé de "personnes compétentes", réitéré son engagement à "la transition vers un Etat civil" et promis de créer des institutions étatiques, comme la Cour suprême. 

09h36 GMT
 

Le bureau du premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, lui-même aux mains de forces armées, appelle, via à un communiqué diffusé par le ministère de l'Information, à "manifester" contre "un coup d'Etat".

"Nous appelons la population soudanaise à protester par tous les moyens pacifiques possibles", est-il précisé.

09h28 GMT
 

Sur Facebook, le ministère de l'Information soudanais indique que les forces armées tirent "à balles réelles" sur des manifestants "refusant le coup d'Etat militaire" devant les quartiers généraux de l'armée, dans le centre de Khartoum.

(Re)voir : Soudan : une nouvelle tentative de "coup d'État"

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09h08 GMT

Après l'ONU, c'est au tour de l'Allemagne de "condamner" la tentative de coup d'Etat. Celle-ci "doit cesser immédiatement" pour permettre la poursuite d'une "transition politique pacifique vers la démocratie", dixit un communiqué du ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas.

"Les informations faisant état d'une nouvelle tentative de coup d'État au Soudan sont atterrantes", a réagi M. Maas, appelant au "dialogue" entre responsables politiques.

08h27 GMT

Prise d'assaut par des soldats, la télévision d'État, "où des employés sont retenus" annonce que le général Abdel Fattah al-Burhane, à la tête de la transition soudanaise, va prendre la parole sous peu.

08h03 GMT

L'émissaire de l'Organisation des Nations unies (ONU) au Soudan, Volker Perthes, se montre pour sa part "très inquiet des informations sur un coup d'Etat"et a qualifié les arrestations "d'inacceptables". "J'appelle les forces armées à relâcher immédiatement les détenus", a-t-il poursuivi. 

07h56 GMT

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a fait part, dans un communiqué, de sa "profonde préoccupation face aux développements" dans le pays. Il appelle "toutes les parties à respecter" l'accord de partage du pouvoir de transition établi en 2019.

06h44 GMT

Le premier ministre, Abdallah Hamdock, est détenu par des forces armées après qu’il a refusé de soutenir un "coup d’Etat". "Après avoir refusé de soutenir le coup d'Etat, des forces armées ont arrêté le Premier ministre Abdallah Hamdok et l'ont emmené vers un lieu non identifié", rapporte un communiqué du ministère de l'Information.

06h37 GMT

Dans la foulée des arrestations, les Etats-Unis, via l'émissaire américain pour la Corne de l'Afrique, Jeffrey Feltman, qui rencontrait M. Hamdok la veille, se sont dits "profondément inquiets" par ces annonces d'arrestations et de prise de pouvoir par les militaires qui vont "à l'encontre de la déclaration constitutionnelle (qui régit la transition dans le pays) et des aspirations démocratiques du peuple soudanais."

Un peu plus tôt, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, appelait la communauté internationale "à remettre la transition soudanaise sur les rails.

05 h37 GMT

"La plupart des ministres et les membres civils du Conseil de souveraineté ont été arrêtés", a annoncé, lundi 25 octobre au matin, le ministère de l'Information. Ce sont "des forces militaires" qui les ont emmenés vers une destination inconnue et les retiennent, ajoute le communiqué.

04h02 GMT

Des manifestants bloquent des rues de Khartoum après les arrestations. Internet a été coupé dans tout le pays