Coup d’État Niger: le régime militaire dit ne pas pouvoir accueillir une délégation ouest-africaine

Le régime militaire issu d'un coup d’État au Niger a informé la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), dont une délégation voulait se rendre à Niamey, qu'elle ne pouvait pas pour l'instant  venir pour des raisons "de sécurité".

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JUNTE AP Photo/Sam Mednick

Mohamed Toumba, l'un des généraux qui a renversé le  président Bazoum, s'adresse ce 6 août à ses partisans. 

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"Le contexte actuel de colère et de révolte des populations suite aux sanctions imposées par la Cédéao ne permet pas d'accueillir la dite délégation dans la sérénité et la sécurité requises", indique une lettre officielle du ministère nigérien des Affaires étrangères adressée à la représentation de la Cédéao à Niamey.

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"Le report de la mission annoncée" pour mardi "à Niamey s'avère nécessaire, tout comme la révision de certains aspects du programme, dont les rencontres avec certaines personnalités qui ne peuvent avoir lieu pour des raisons évidentes de sécurité, dans cette atmosphère de menace d'agression contre le Niger", ajoute cette lettre datée de lundi et dont l'AFP a obtenu copie mardi 8 août.

La Cédéao a menacé d'intervenir militairement au Niger pour rétablir dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État le 26 juillet.

Cette menace, sous forme d'un ultimatum de sept jours fixé au militaires nigériens le 30 juillet par les dirigeants de la Cédéao, n'a pas été mise à exécution à son expiration dimanche soir, l'organisation souhaitant visiblement privilégier la voie du dialogue.

Un nouveau sommet des chefs d’État de la Cédéao sur la situation au Niger est prévu jeudi à Abuja, capitale du Nigeria qui assure actuellement la présidence tournante de l'organisation régionale.