Fil d'Ariane
C’est en 2021 que l’Espagne et le Portugal ont déclaré leur candidature pour le mondial 2030, avant d’y intégrer l’Ukraine en octobre 2022, à l’issue d’une réunion au siège de l’UEFA, à Nyon, en Suisse. « Le projet se veut être source d'inspiration pour la société au travers du football, en lançant un message de solidarité et d'espoir », avait alors précisé la fédération espagnole dans un communiqué. L’annonce de la candidature marocaine laisse donc penser que l’Ukraine est aujourd’hui évincée du projet. Interrogée par nos confrères de l’AFP, la fédération espagnole de football a simplement indiqué qu’une réunion se tiendrait ce mercredi, durant le congrès de la FIFA, à Kigali, avec ses homologues portugais et marocain.
Cette candidature marocaine prolonge sans conteste le parcours exceptionnel des Lions de l’Atlas lors du dernier mondial, en décembre, au Qatar. Le Maroc s’était en effet hissé en demi-finale de la compétition, une première historique pour une équipe africaine et du monde arabe. La Coupe du monde de football fêtera en 2030 son centenaire, un siècle après la première édition organisée et remportée par l'Uruguay, qui a officialisé en février dernier sa candidature conjointe avec l'Argentine, le Paraguay et le Chili pour 2030.
Cinq fois candidat malheureux à l'organisation de la compétition (en 1994, 1998, 2006, 2010 et 2026), le Maroc espère devenir le second pays du continent, après l'Afrique du Sud en 2010, à accueillir l'un des événements les plus importants de la planète. En 2018, le royaume chérifien avait déjà annoncé vouloir candidater à l'organisation du Mondial-2030. La FIFA doit désigner en 2024 le ou les pays hôtes de l'épreuve, qui accueillera 48 équipes, contre 32 au Qatar. Le Mondial-2026, également à 48 sélections, se déroulera aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique. D’ailleurs, c’est ce mardi, à Kigali, que le Conseil de la FIFA a annoncé que la phase de poules de ce Mondial-2026 se disputera en douze groupes de quatre sélections.
Depuis plusieurs mois, le Maroc déploie une intense diplomatie sportive sur le continent. Le roi Mohammed VI s’est d’ailleurs personnellement investi dans la candidature marocaine pour l’organisation d’un autre grand événement sportif : la CAN 2025. Face à l’Algérie, elle aussi candidate, le Maroc, qui a accueilli la CAN en 1988, dispose de solides atouts. Le pays, qui a organisé la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2022 en février dernier, est en effet doté d’infrastructures lui permettant d’accueillir cette CAN 2025 dans les meilleures conditions. En plus des stades de Tanger et Rabat, où se déroulent actuellement les matchs de la Coupe du monde des clubs, le Maroc dispose de stades modernes à Casablanca, Agadir, Marrakech ou encore Fès.