Le virus Ebola, fièvre hemorragique qui avait fait plus de onze mille morts entre 2013 et 2016, est réapparu au début du mois de mai dans une zone rurale du nord-ouest de la République Démocratique du Congo. L'Organisation mondiale de la santé annonce un bilan de 25 morts. L'épidémie ne représenterait pas pour l'instant une urgence de portée internationale.
La menace est suffisamment grande pour réunir en urgence l'Organisation Mondiale de la Santé. Le virus Ebola se propage en RDC, toute la région de l'Afrique de l'Est est en alerte. "Maintenant que nous avons ce cas confirmé à Mbandaka, l'OMS a réévalué le risque de propagation. Il est aujourd'hui très élevé au niveau national, élevé au niveau régional et reste bas au niveau international." explique le porte-parole de l'OMS Tarik Jasaveric.
L'épidémie, apparue au début du mois dans le nord-ouest du pays, se limitait jusqu'alors à des zones rurales et reculées, mais mercredi un premier cas de fièvre Ebola a été recensé à Mbandaka. La ville qui compte plus d'un million d'habitants est un important centre urbain, ce qui complique le travail des autorités.
Traversée par le fleuve Congo, Mbandaka se trouve au carrefour d'axes routiers et fluviaux, tout près de la frontière avec son voisin congolais. José Maria, représentant d'OXFAM en RDC est inquiet : "C'est maintenant qu'on peut encore contrôler, c'est maintenant que nous devons tous faire l'effort pour freiner, éviter et arrêter l'épidemie. Il faudra surveiller pour que cela ne s'aggrave pas."
Le plan de "riposte" contre Ebola a été activé à Mbandaka par le ministre de la santé congolais dépêché spécialement sur place. Des kits de protection et d'hygiène ainsi que des médicaments ont été envoyés en urgence depuis l'Europe.
Un vaccin en test Les travailleurs humanitaires s'apprêtent à utiliser en RDC un vaccin expérimental contre Ebola jugé "très efficace" par l'Organisation mondiale de la santé. L'OMS a déjà fait parvenir plusieurs milliers de doses en RDC. Dès samedi, il y aura environ 7 500 doses sur place.