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A Dakar, sécurité et immigration au menu du séminaire franco-sénégalais

Le Premier ministre, Édouard Philippe, ainsi que d'autres ministres français se déplacent au Sénégal pour participer au Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, lundi 18 novembre. Ce dimanche, c'est la question de l'immigration qui était au centre du 4e séminaire intergouvernemental franco-sénégalais. 
Deux ans après la dernière édition de ces rencontres de haut niveau, à Matignon, Édouard Philippe et six de ses ministres sont arrivés dimanche 17 novembre dans la capitale sénégalaise pour nourrir la relation "singulière" entre les deux pays.

Le chef du gouvernement français et sa délégation se sont rendus au palais présidentiel, dans le quartier du Plateau où Édouard Philippe s'est entretenu avec le président Macky Sall. 
 

Quatre feuilles de route sont sur la table du séminaire franco-sénégalais. Elles portent sur les enjeux de sécurité et de défense ; l'éducation, la jeunesse et la formation ; l'émergence du Sénégal ; la mobilité et la migration.
 

La question migratoire s'invite dans le débat

Sept semaines après un débat au Parlement français sur l'immigration voulu par Emmanuel Macron, qui a notamment abouti à de nouvelles mesures concernant l'offre de soins et la future instauration de quotas d'immigration professionnelle, l'issue des négociations entre les deux gouvernements est attendue.  

"La migration doit être choisie et non subie, telle est notre conviction", a résumé Edouard Philippe auprès du quotidien sénégalais Le Soleil. Selon Matignon, "la pression venant du Sénégal", pays à la fois de départ et de transit, "reste élevée" sur l'immigration irrégulière, alors que le pays est jugé "sûr".
 Le gouvernement français devrait donc chercher à accroître la coopération dans ce domaine, sachant que "la volonté du président Macky Sall est de tout faire pour que les Sénégalais restent et réussissent au Sénégal", selon Seydou Guèye, chef du service de communication de la présidence sénégalaise.
 

Restitution du sabre d'El Hadj Omar Tall

Lors de cette visite d'Édouard Philippe une cérémonie restitution du sabre d'El Hadj Oumar Tall est organisée. Cérémonie à la dimension symbolique car ce chef de guerre et érudit musulman - qui a conquis au XIXe siècle un immense territoire à cheval sur le Sénégal, la Guinée et le Mali - a lutté contre l'armée coloniale française.

En 2017, Emmanuel Macron s’était engagé à rendre les œuvres spoliées par la France à ses anciennes colonies. La restitution du sabre d'El Hadj Omar Tall n'est toutefois qu'une convention signée pour 5 ans, le dernier mot revient aux députés français pour la restitution définitive. 

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La sécurité au Sahel en question lundi

Dans un contexte sécuritaire très dégradé au Sahel marqué par plusieurs attaques djihadistes, les questions militaires rebondiront lundi 18 novembre lors de l'ouverture du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.

Le Sénégal, qui partage des frontières avec la Mauritanie et le Mali, "joue un rôle très important de coeur de réseau", estime-t-on à Matignon. Alors que les attaques menacent de se propager, le Sénégal, membre de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), fait office de "pôle de stabilité".

Et Dakar, qui doit porter l'effectif de son armée de terre de 20.000 à 30.000 hommes d'ici à 2025 "a vocation à faire partie du partenariat pour la sécurité et la stabilité (au Sahel) annoncé lors du G7 de Biarritz" en août, dont "les modalités sont en cours d'élaboration", ajoute-t-on de même source. A ce titre, le Sénégal pourra apporter un soutien aux forces du G5 Sahel (Mali, Niger, Mauritanie, Tchad et Burkina Faso).