C'était l'un des souhaits d'Emmanuel Macron : rencontrer rapidement son homologue sénégalais. Actuellement en tournée en Europe, Macky Sall a donc fait une escale par l'Élysée à Paris, ce lundi, entre deux déplacements à Bruxelles et Berlin.
L'occasion d'aborder plusieurs dossiers importants, comme celui de la lutte contre le terrorisme. Le président sénégalais a souligné sa volonté de faire en sorte que l'Afrique ne soit pas le "ventre mou dans la lutte contre le terrorisme", faisant valoir que "la sécurité du Sahel c'est aussi la sécurité de l'Europe". Il a ainsi "salué" l'opération Barkhane lancée le 1er août 2014 pour prendre le relais de Serval et étendre les opérations contre les groupes armés jihadistes à toute la région sahélo-saharienne, en partenariat avec les cinq pays (G5) de la zone (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad).
On se souvient d'ailleurs que le premier voyage présidentiel d'Emmanuel Macron en Afrique, c'était justement au Mali, le 19 mai, pour rencontrer les troupes de la force Barkhane, déployée sous le quinquennat Hollande...
Lors de cette rencontre à l'Élysée, Emmanuel Macron, a d'ailleurs salué le rôle majeur que le Sénégal joue dans la lutte contre le terrorisme au Sahel : "Le Sénégal est à nos côtés depuis le départ" (...) "les premiers éléments de l'opération française Serval au Mali s'étaient déployés à partir du Sénégal. Le pays est déjà fortement engagé et deviendra dans les prochaines semaines le premier contributeur à la mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali".
Autre sujet abordé : l'environnement et l'Accord de Paris sur le climat. Macky Sall a confirmé qu'il soutiendrait la position de la France : "l'Afrique qui ne contribuait que pour 4% dans la pollution mondiale était quand-même la principale victime. C`est pourquoi nous sommes jaloux de l'Accord de Paris, et nous serons à vos côtés pour défendre ces efforts pour que l'Afrique puisse non seulement bénéficier du transfert de technologie mais aussi d'avoir une opportunité d'une énergie propre qui sera quelque chose de bénéfique pour l'humanité toute entière".
La veille, dimanche 11 juin, alors que les électeurs français votaient pour le premier tour des législatives, Emmanuel Macron, lui, recevait le président ivoirien Alassane Ouattara. Ensemble, ils avaient annoncé vouloir "renforcer dans les prochaines semaines, leurs partenariats militaires et dans le renseignement" pour "gagner la bataille contre le terrorisme".
Prochaine étape pour Emmanuel Macron : un déplacement au Maroc mercredi 14 et jeudi 15 juin pour rencontrer le roi Mohammed VI. Il s'agira là de son premier voyage dans un pays du Maghreb, depuis son élection.
Enfin, autre rendez-vous inscrit sur l'agenda présidentiel : la réunion du G5 Sahel à Bamako au Mali, le 2 juillet, destinée à mettre en place la force mixte euro-africaine de lutte contre le terrorisme.
Quatre rendez-vous diplomatiques... Quatre étapes primordiales pour Emmanuel Macron qui souhaite poser les bases jalons d'une nouvelle politique avec l'Afrique, lui qui souhaite la "renouveler" en l'inscrivant dans un partenariat élargi entre Europe, Afrique et la Méditerranée.