Direct-Senégal : le procès d'Ousmane Sonko renvoyé au 30 mars, heurts à Dakar

Des affrontements ont lieu ce jeudi 16 mars à Dakar entre partisans d'Ousmane Sonko et forces de l'ordre. L'opposant Ousmane Sonko a été extrait de force de son véhicule par les forces de sécurité sur sa route vers le tribunal pour un procès dont pourrait dépendre sa candidature à la présidentielle. Le procès est renvoyé au 30 mars.
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Dakar manifestation 16 mars Reuters
Les supporters de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko sont à nouveau dans la rue (ici à Dakar) ce jeudi 16 mars 2023.
© REUTERS/Zohra Bensemra
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16H00 TU : le procès d'Ousmane Sonko tourne au pugilat à la sortie de l'audience.

Le procès intenté à Ousmane Sonko par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, un responsable du parti présidentiel, a été émaillé d'incidents et entouré de heurts entre jeunes et forces de sécurité dans plusieurs quartiers de Dakar.

La nervosité a tourné à l'agressivité après l'annonce par le tribunal du renvoi de l'affaire au 30 mars. A la sortie de la salle, des membres de l'entourage des deux parties en sont venus aux mains, forçant le service d'ordre à intervenir et à faire usage de gaz irritant.

L'enjeu dépasse largement la réputation du ministre. Les textes en vigueur prévoient une radiation des listes électorales, et donc une inéligibilité, dans certains cas de condamnation. M. Sonko risque donc d'être déclaré inéligible pour la présidentielle de 2024.

Lui et ses supporteurs dénoncent une instrumentalisation de la justice par le pouvoir pour l'éliminer politiquement. Ses détracteurs l'accusent d'utiliser la rue pour échapper à la justice.

               
15H40 TU : Ousmane Sonko victime d'un accès de fièvre selon l'AFP.

Ce nouvel accès de fièvre est le dernier épisode d'un psychodrame qui tient le monde politique en haleine depuis deux ans et qui a déjà, par le passé, causé un trouble considérable.

En mars 2021, la mise en cause d'Ousmane. Sonko dans une affaire de viols présumés et son arrestation sur le chemin du tribunal avaient contribué à déclencher les plus graves émeutes depuis des années dans ce pays réputé comme un rare îlot de stabilité dans une région troublée.

15H30 TU : le procès pour diffamation qui oppose Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang, ministre du tourisme et des loisirs, est renvoyé au 30 mars.


15H15 TU : Ousmane Sonko est absent de la salle d'audience. Il est examiné par un médecin ainsi que son avocat. La prise de parole du médecin est attendu pour savoir si l'audience doit reprendre.
 


14H00 TU : "Notre client a été brutalisé et n'est pas en mesure de comparaître" lance au tribunal l'avocat d'Ousmane Sonko.

« Notre client a été brutalisé et n’est pas en mesure de comparaître », lance au tribunal l’un de ses avocats, Me Ciré Clédor selon RFI. La défense d'Ousmane Sonko demande la révocation du juge en charge du dossier.

Ousmane Sonko, vêtu de blanc, selon notre collègue de , a ensuite lancé : « Il n’y a pas d’institution dans le pays", selon des propos rapportés par RFI.


13h30 TU : violents affrontements entre la police et les forces de l'ordre sur l'une des princiaples artères de Dakar, la VDN.


13H10 TU : Ousmane Sonko est arrivé au tribunal. Il attend son jugement.


13h05 TU - Ousmane Sonko dans l'attente de son jugement.

Ousmane Sonko comparaît pour diffamation contre un ministre. Ce dossier judiciaire et un autre pour viols présumés font peser une hypothèque sur sa candidature à la présidentielle et sont sources de tensions depuis deux ans dans ce pays réputé comme un rare îlot de stabilité dans une région troublée. L'opposant crie au complot ourdi par le pouvoir pour l'éliminer politiquement.

12h30 TU - Heurts dans les rues de la capitale

Des heurts ont éclaté aux abords du tribunal entre groupes de jeunes et forces de sécurité, ainsi que sur la VDN, l'un des principaux axes de la capitale. Les premiers ont jeté des pierres sur des policiers et gendarmes, qui ont riposté à coup de gaz lacrymogènes, a constaté un journaliste de l'AFP.

11H30 TU- Ousmane Sonko extrait de force de son véhicule par des policiers.

Ousmane Sonko était parti de son domicile vers 9 heures du matin. Il se rendait au tribunal pour entendre le verdict son procès pour diffamation. Si il est condamné il peut être inéligible pour l'élection présidentielle à venir.

Son convoi a été bloqué un moment au niveau du rond-point Stèle Mermoz. Il y a eu un désaccord sur l’itinéraire à prendre selon la correspondante de RFI Charlotte Idrac. La tension est montée avec des jets de pierres de manifestants et des tirs de gaz lacrymogène des forces de l’ordre. Ousmane Sonko a été extrait de force de son véhicule par les forces de l'ordre et placé dans un véhicule de la police pour le tribunal.