Loin du virus Une infirmière souffrant d’une « fièvre suspecte » en France, un passager à Dubaï venant du Liberia mis en quarantaine présentant des symptômes « suspects », des écoles fermées aux États-Unis dans l’Ohio et au Texas par crainte d’une contamination d’élèves, … Autant d’exemples qui témoignent de l’inquiétude grandissante qui se répand dans les pays occidentaux et qui souvent s’avère être souvent de fausses alertes. « On dit qu’il y a en Afrique une peur irraisonnée, mais c’est la même chose chez nous », raconte à l’Agence France Presse, la journaliste de France télévisions Élise Menand, de retour du Liberia. Le pays compte le plus grand nombre de victimes. Les journalistes sont les premiers à faire face à cette peur grandissante, dès leur retour dans les rédactions. Face à cette vague anxiogène qui enfle davantage ces derniers jours, le président américain Barack Obama a voulu calmer les esprits en déclarant jeudi 16 octobre : « Je veux que tout le monde comprenne que c'est une maladie très difficile à attraper ». Il y a quelques jours nous publiions un article sur les
contrevérités autour d’Ebola. Le virus ne se transmet pas par l’air mais par contact direct entre une personne et les fluides d’un malade (sueur, sang, sperme, urine, selle, vomissement, …). Toutes les précisions sont apportées sur un site internet ouvert spécialement par le
ministère de la Santé français ainsi que sur le site de l’
Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le quotidien américain
The Washington Post s’est également voulu rassurant, et surtout pragmatique, pour relativiser l'ampleur de cette épidémie qui touche désormais les États-Unis. Dans une infographie publiée sur son site internet, on voit des petits bonhommes gris, qui représentent les plus de 310 millions d’Américains. Une masse dans laquelle se perdent seulement trois personnages en rouge, indiquant le malade Thomas Eric Duncan décédé début octobre et les deux infirmières infectées ensuite. Le Washington Post glisse ce message à l’attention de ses lecteurs : « Pendant que vous regarder (cette infographie, ndlr) rappelez vous que vous êtes l’un de ces petits Américains en gris. En pleine santé et très certainement loin du virus. » A bon entendeur...