Guinée, Libéria, Sierra Leone
Chez les voisins du Mali, et notamment en Guinée, en Sierra-Léone et au Liberia, qui comptent environ 99 % des plus de 8 500 morts causées par le virus, la situation s’améliore également. « On constate une baisse du nombre des nouvelles infections. Cela montre que les efforts qui ont été fournis, les mesures qui ont été mises en place depuis quelques mois portent leurs fruits », souligne Tarik Jasarvic, porte-parole de l’OMS à Genève. Il ajoute : « les trois pays ont une bonne capacité de prise en charge et de diagnostics grâce aux laboratoires. Ils possèdent également assez d’équipes pour les enterrements sécurisés » de personnes infectées par Ebola.
En Guinée, d’où est partie l’épidémie, 42 nouveaux cas ont été détectés dans la semaine du 15 janvier, selon l'OMS. Ces chiffres sont à leurs plus bas niveau depuis août dernier. Les écoles ont même réouvert lundi après quatre mois de retard sur le calendrier. Mais annoncée le 14 janvier dernier, la rentrée a pris de court de nombreux élève. Ils n’ont souvent pas eu le temps d’acheter les fournitures ou bien de rejoindre leur zone d’affectation. En Guinée, sur les 2 817 cas recensés, 1 821 personnes sont décédées.
Au Libéria, les nouveaux cas d'Ebola sont "peu nombreux" et ont retrouvé leur niveau de juin 2014. Seuls huit nouveaux cas ont été signalés dans la semaine du 11 janvier. En août ou en septembre, la moyenne était de plus de 300 nouveaux cas par semaine. La perspective est donc positive, c'est pourquoi les écoles fermées depuis fin juillet 2014 devraient réouvrir le 2 février prochain. Le Libéria est le pays qui compte le plus de morts : 3 556 sur les 8 362 cas recensés.
La Sierra Leone, elle, n'a pas encore fixé de date pour la rentrée. Si le nombre de malades est en baisse dans le pays, l'Ouest et la capitale Freetown sont encore des foyers de l'épidémie. La Sierra Leone recense 3 067 morts infectés par Ebola. Elle a été le pays le plus lourdement touché par cette épidémie avec 10 150 cas enregistrés.