Fil d'Ariane
Un carnage. Le premier bilan communiqué par la chaîne de télévision Sky News Arabia faisait déjà état d'au moins une cinquantaine de morts. Avant de grimper très vite.
مراسلنا: 50 قتيلا بهجوم على مسجد شمالي سيناء https://t.co/v4VxGa6yiF
— سكاي نيوز عربية (@skynewsarabia) 24 novembre 2017
Selon le correspondant de Sky News Arabia, les troupes de l'armée ont quadrillé le site de l'attaque en attendant l'arrivée de renforts militaires pour sécuriser une école maternelle à l'ouest de la ville d'El Arish.
La route internationale Arish Bir al-Abed devait être fermée, pour contrôler et arrêter éventuellement les auteurs de l'attentat.
L'état d'urgence a été immédiatement décrété et le niveau d'alerte dans les gouvernorats du Sinaï Nord et Sud-Sinaï relevé.
Peu après l'attaque, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promis de "venger les martyrs". De fait, cette nuit, l'armée a procédé à des frappes aériennes dans la zone de l'attaque, dans la région orientale du Sinaï où les forces de sécurité combattent la branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique.
En fin de matinée, toutes les mosquées du pays vont dédier la prière aux "martyrs" de cet attentat, ont annoncé les médias.
J’apprends avec effroi l’ignoble attentat qui a frappé une mosquée dans le Nord Sinaï, coûtant la vie à plus d’une centaine de fidèles pendant la prière du vendredi. J’adresse mes condoléances aux familles ainsi qu’aux autorités du pays.
— Jean-Yves Le Drian (@JY_LeDrian) 24 novembre 2017
En France, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a adressé «ses condoléances aux familles ainsi qu’aux autorités du pays». «J’apprends avec effroi l’ignoble attentat qui a frappé une mosquée dans le Nord Sinaï, coûtant la vie à plus d’une centaine de fidèles pendant la prière du vendredi», a tweeté le ministre.
Égypte - Toutes mes condoléances aux victimes du terrible attentat contre la mosquée de Bir El-Abd dans le Sinaï.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 24 novembre 2017
Un tweet suivi de celui du président Macron.
Depuis 2013 et la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée, ce type d'attaques par des groupes djihadistes dont la branche égyptienne de Daech sont monnaie courante.
La précédente attaque la plus meurtrière en Egypte remonte à octobre 2015, lorsqu'un attentat à la bombe revendiqué par la branche égyptienne de Daech avait coûté la vie aux 224 occupants d'un avion russe après son décollage de Charm el-Cheikh, station balnéaire du Sinaï.