La question de siéger à l'Assemblée nationale agite l'opposition en Guinée-Conakry depuis 18 jours. Depuis que le président Alpha Condé a prolongé le mandat des députés alors que la législature était terminée. Aucune date n'est pour l'heure fixée pour les prochaines législatives.
Siéger à l'Assemblée nationale ou user de la politique de la chaise vide. Le dilemne se pose pour les députés guinéens. Officiellement leur mandat, expiré le 12 janvier, a été prolongé dans l'attente de l'organisation de législatives cette année mais aucune date de scrutin n'a été fixée.
Le Dr Ousmane Kaba président du Pades lui a tranché. Ce député ancien conseiller du chef de l'Etat Alpha Condé rend son titre pour éviter tout glissement du calendrier électoral.
"Nous avons cette tendance très forte en Afrique de changer les constitutions de les adapter pour prolonger le mandat, raconte Dr Ousmane KABA , alors nous engager sur cette voie donnerait un alibi fort pour que l'exécutif puisse faire même chose en 2020."
Dans le camp du principal parti d'opposition, l'UFDG, on consulte la base jusque dans les quartiers. Ici, réunion de militants à Wanindara. On pèse et soupèse le pour et le contre.
Pour le moment la majorité semble se prononcer pour que les 37 députés UFDG continuent de siéger et d'assurer un contre pouvoir. Car beaucoup prêtent au président Alpha Condé l'intention de s'accrocher au pouvoir.
"Le risque est de laisser tous leviers de commande à Mr Alpha Condé", souligne Honorable Mamadou Cellou Baldé.
Alors créer un vide institutionnel ou occuper le terrain quelle que soit la stratégie, le but est le même. Que des élections législatives soient organisées au plus vite ou que le scrutin présidentiel ait bien lieu en 2020 car l'opposition a en commun de rêver d'alternance.