En Algérie, un journaliste sportif français condamné à 7 ans de prison après plus d'un an de contrôle judiciaire

Le journaliste sportif français Christophe Gleizes a été condamné à sept ans de prison ferme, dimanche 29 juin, par le tribunal de Tizi Ouzou en Algérie. Il est accusé d'"apologie du terrorisme" et "possession de publications dans un but de propagande nuisant à l'intérêt national". Le journaliste collabore notamment avec les médias So Foot et Society

Image
Journaliste

Le journaliste français spécialiste de football Christophe Gleizes à été condamné à sept années de prison ferme.

Capture d'écran X
Partager 1 minute de lecture

Le journaliste sportif français spécialiste de football Christophe Gleizes a été condamné à sept ans de prison ferme avec mandat de dépôt, dimanche 29 juin, par un tribunal algérien. 

Il fera appel de cette condamnation dès demain. 

Après avoir été arrêté puis retenu sous contrôle judiciaire depuis le 28 mai 2024 avec interdiction de quitter le territoire, "il est désormais injustement condamné et enfermé pour n'avoir fait que son travail", dénonce Reporters sans frontières (RSF)

Tweet URL

Christophe Gleizes est notamment collaborateur des magazines So Foot et Society. Il a co-écrit, avec son confrère Barthélémy Gaillard, le livre Magique système, l'esclavage moderne des footballeurs africains, publié en 2018. Le journaliste français Christophe Gleizes s'intéresse particulièrement à la vie des joueurs.

Arrêté en mai 2024

Christophe Gleizes s'est rendu en Algérie en mai 2024 pour effectuer un reportage. Il a été arrêté le 28 mai à Tizi Ouzou, à une centaine de kilomètres à l'est de la capitale. "Il est aussitôt déféré devant le procureur de la République et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national algérien. Le professionnel de l’information, qui a fêté ses 36 ans à Alger début février, risquait jusqu’à dix ans de prison pour être entré dans le pays avec un visa touristique", détaille RSF. 

(Re)lire Algérie : Amnesty International dénonce des arrestations "arbitraires"

Il lui est reproché d'avoir fait "l'apologie du terrorisme" et avoir été en "possession de publications dans un but de propagande nuisant à l'intérêt national". "Ces dernières accusations, sans fondement et totalement réfutées, sont dues au fait que le journaliste avait eu des contacts, en 2015 et 2017, avec le responsable du club de football de Tizi Ouzou par ailleurs responsable du Mouvement pour l'Autodétermination de la Kabylie (MAK), classé organisation terroriste par les autorités algériennes en 2021", poursuit RSF.