En RD Congo, augmentation des attaques contre les civils et situation sécuritaire préoccupante dans l'Est

De nombreuses attaques contre les civils et les infrastructures essentielles ont été enregistrées ces dernières semaines dans l'est de la République démocratique du Congo. C'est ce qu'a indiqué le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) dans un rapport publié samedi.

Image
rdc

De nombreuses attaques contre les civils et les infrastructures essentielles ont été enregistrées ces dernières semaines dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Photo prise à Goma, ville sous contrôle du M23, le 27 février 2025. 

AP Photo/Moses Sawasawa
Partager 1 minute de lecture

Goma et Bukavu, capitales respectives du Nord et du Sud-Kivu, sont désormais sous le contrôle des rebelles du M23, un groupe armé soutenu par l'armée rwandaise. 

"Entre le 1er et le 3 mars, plusieurs centres hospitaliers de Goma ont été pris pour cible par des acteurs armés, marquant une escalade de violence contre les structures médicales et le personnel de santé", indique ce rapport. 

Dans cette ville, la situation sécuritaire demeure préoccupante en raison d'une "recrudescence d'actes criminels, y compris des braquages de domiciles, des vols et des agressions", souligne Ocha.

De nouveaux affrontements ont opposé le M23 à d'autres groupes armés locaux entre le 18 et le 25 février dans le groupement Biiri, territoire de Masisi, rapporte l'agence onusienne.

"Au moins quatre civils ont été tués, dont un travailleur humanitaire atteint par une balle perdue le 20 février alors qu'il se trouvait dans sa base. Un enfant réfugié dans la même base a été blessé", ajoute ce rapport.

Dans le territoire de Lubero, plus au nord, les affrontements entre le M23 et les forces gouvernementales ont provoqué "plus de 100.000 nouveaux déplacés sur les axes Alimbongo-Kitsombiro, Alimbongo-Kipese et Bingi-Kasugho, notamment vers les localités de Masereka, Kyondo, Musienene et la ville de Butembo", précise-t-il

Face à cette situation, "plusieurs centres de santé et écoles sont fermés. Près de 50.000 enfants ont vu leur scolarité interrompue et plusieurs milliers de personnes sont privées d'accès aux soins de santé" dans la zone, indique Ocha.

Le 25 février, dans le territoire de Walikale, à l'ouest, "un groupe armé a pillé le centre de santé de Rusamambu, emportant des kits médicaux et endommageant la structure par des tirs", après des affrontements avec le M23, signale par ailleurs Ocha.

Le M23, que des experts de l'ONU affirment être appuyé par environ 4.000 soldats rwandais, a repris les armes fin 2021 contre le gouvernement de Kinshasa et s'est emparé depuis de vastes territoires dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, frontalières du Rwanda.