Fil d'Ariane
Le culte leur est interdit dans leur pays le Burundi. Au Congo, c'est l'une des rares libertés qu'il reste à ces adeptes de la prophétesse Zebiya. Prier, devant la vision qu'aurait eu Zebiya : la sainte Vierge Marie, debout sur le globe terrestre.
Persécutés, maintenant réfugiés, victimes du carnage du vendredi 15 septembre lorsque 38 d'entre eux ont été tués par des militaires congolais.
La peur de l'extradition les a fait fuir leurs quartiers de Kamanyola. Ils vivent aujourd'hui au bord de la route, devant la base local des casques bleus. Dans la détresse.
Ils sont environ 2000, et ils ne pourront pas continuer à vivre longtemps ici, l'hygiène et la nourriture sont déjà des urgences. Une autre réfugiée raconte : " Nous avons l'habitude de manger ensemble et de tout partager entre nous. Mais là nous n'avons rien, même pour notre toilette. C'est triste ".
Au-delà du sort de ces réfugiés, le carnage lui-même a entraîné un flot de condamnations, partout dan sle monde. A la MONUSCO, l'enquête -promet-on- permettra d'établir les faits avec précisions. " Nos enquêteurs pourraient rester sur le terrain entre 2, 3 voire 4 jours pour établir la vérité sur ce qui s'est passé, d'où est partie l'étincelle qui a déclenché cette violence, l'enquête le démontrera ", promet Charles Bambara, le directeur des relations publiques de la MONUSCO.
Les réfugiés burundais, eux, vivent au jour le jour. Une centaine de personnes a été blessée, la plupart sont pris en charge par des ONG dans des centres de santé autour de Kamanyola.