Fil d'Ariane
Amnesty International rappelle à toutes les parties "qu'attaquer délibérément des civils (...) est interdit par le droit humanitaire international et constitue un crime de guerre", par la voix de Deprose Muchena, responsable Afrique de l'Est et australe pour l'organisation.
Ethiopian PM @AbiyAhmedAli has announced the start of the “final phase” of the conflict in Tigray this morning. We remain concerned about civilian casualties and remind all parties involved that deliberately attacking civilians constitutes a war crime. https://t.co/UrMiwqwg61
— Amnesty International (@amnesty) November 26, 2020
La Haute commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, Michelle Bachelet, s'est alarmée, mardi, de "la rhétorique hautement agressive" des deux camps, craignant qu'elle ne "mène à de nouvelles violations du droit humanitaire international". Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, craint également "une violation du droit humanitaire".
I'm very concerned about the situation in Tigray.
— António Guterres (@antonioguterres) November 25, 2020
International humanitarian law must be respected by all parties.
I urge Ethiopian leaders to do everything possible to protect civilians, uphold human rights & ensure humanitarian access.https://t.co/wwXU9MJjLt
Le conflit a déjà poussé quelque 40.000 habitants du Tigré à se réfugier au Soudan et provoqué d'importants déplacements internes à la région, sans qu'on en connaisse l'ampleur exacte.
La vérification sur le terrain et de source indépendante des affirmations de l'un et l'autre camp est très difficile, le Tigré étant quasiment coupé du monde depuis le début du conflit.
Aucun bilan précis des combats, qui ont fait au moins des centaines de morts, n'est non plus disponible.
Ce 23 novembre, la Commission éthiopienne des Droits de l'Homme (EHRC), administrativement indépendante mais dont le directeur Daniel Bekele a été nommé par le Premier ministre, a déclaré qu'au moins 600 personnes avaient été tuées lors d'un "massacre atroce" perpétré par des miliciens tigréens le 9 novembre à Mai Kadra, localité du Tigré.
Amnesty International avait déjà rapporté que "probablement des centaines" de civils avaient été poignardés ou tués à la hache le 9 novembre à Mai Kadra. Sans se prononcer sur les auteurs du "massacre", Amnesty avait cité des témoignages l'attribuant aux forces pro-TPLF.