Fil d'Ariane
Les rebelles de la région éthiopienne du Tigré ont affirmé mardi 25 janvier avoir été "obligés" de reprendre les combats dans la région voisine de l'Afar, quelques semaines après un repli dans leur fief qui avait suscité des espoirs de paix.
"Depuis hier matin (24 janvier), nous avons été obligés de prendre des mesures fortes pour neutraliser la menace posée par" des forces pro-gouvernementales en Afar, a déclaré dans un communiqué le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). "L'armée du Tigré n'a pas l'intention de rester longtemps en Afar ni ne veut voir le conflit se détériorer encore plus", ajoute le texte, alors que le TPLF combat l'armée éthiopienne depuis maintenant plus de 14 mois.
Press Statement on Current Developments.
— Tigray External Affairs Office (@TigrayEAO) January 25, 2022
January 25, 2022. pic.twitter.com/7TLyRHFDrE
Le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé en novembre 2020 l'armée fédérale au Tigré pour en destituer les autorités régionales, issues du TPLF. En 2021, le combats se sont étendus aux régions voisines de l'Amhara et de l'Afar, se rapprochant d'Addis Abeba.
En décembre dernier, les rebelles ont annoncé leur retrait de ces deux régions et leur repli vers le Tigré, après une offensive des forces gouvernementales. Ce repli avait suscité l'espoir d'avancées concrètes vers la fin des combats, après la mort de plusieurs milliers de personne et l'enlisement d'une profonde crise humanitaire.
Les rebelles ajoutent que l’objectif apparent de ces attaques était d' "entraver les opérations humanitaires" et de déclencher une "crise sécuritaire grave" dans la capitale tigréenne Mekele, située à environ 50 kilomètres de la frontière avec l'Afar.
Après le repli tigréen, le gouvernement avait annoncé qu'il ne poursuivrait pas les rebelles à l'intérieur de la région. Cette dernière a cependant été touchée par des frappes aériennes, notamment de drones, ces dernières semaines, selon des habitants et des travailleurs humanitaires.