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Fespaco 2019 : Apolline Traoré présente son nouveau film "Desrances"

Dans cette édition cinquantenaire, la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré ambitionne de devenir la première femme à décrocher le prestigieux trophée du Festival panafricain de cinéma avec « Desrances », une histoire de déracinement entre Haïti et la Côte d'Ivoire. Portrait.
 
Ces derniers jours à Ouagadougou, il faut un certain souffle pour suivre Apolline Traoré entre rendez-vous avec les producteurs et interviews avec les journalistes.
En compétition officielle avec son film "Desrances" la réalisatrice n'a plus une minute à elle. Être femme dans ce monde d'hommes n'est pas de tout repos et demande un certain caractère. "Elle est definitivement une femme de pouvoir. Elle est direct et ça c'est bien", confie l'un des acteurs de son films, Jimmy Jean-Louis.

Dans cette frénésie des avant-premières, seule l'évocation du grand cinéaste Idrissa Ouedraogo permet de capter l'attention d'Apolline Traoré. Elle est intarissable sur son mentor disparu, il y'a tout juste un an. "Si on fait des films avec des villagois, il faut les montrer dans la dignité, il faut valoriser sa culture. C'est ce que m'a montré Idrissa Ouedraogo", témoigne la cinéaste.

Formation américaine et racines africaines

C'est le  moment de la mise en beauté, hors champ aussi avant le tapis rouge. Et c'est un instant propice aux confidences quelques heures avant la projection officielle de son film. "Ce film n'est pas seulement burkinabé, il est également ivoirien. Il est africain. Si je dois recevoir l'étalon cette année, donnez-le moi à cause du film mais parce que je suis une femme", indique la réalisatrice.

Sur les marches du Fespaco toute l'équipe est là pour accompagner Apolline et son film "Desrances", l'histoire d'un homme ébranlé par son enfance haïtienne et la guerre civile ivoirienne, filmé avec ce qui fait la réalisatrice, sa formation américaine et ses racines africaines. La réalisatrice était soulagée par la reaction du  public : "tout le monde a compris ce que je voulais réaliser." À raison, le cinéma Burkina était plein à craquer