Pour sa première édition, ce festival a réuni à Alger, des cuisiniers de tout le Maghreb, et même de Turquie. L'objectif était de présenter les innombrables recettes du couscous dont le Maroc, la Tunisie et l'Algérie revendiquent tous, la paternité.
Des toques par dizaines... Les professionnels du couscous sont là. Mais pas seulement, des cuisiniers anonymes mais émérites participent aussi à la compétition. Leïla Ammane défend les couleurs de Blida, à l'ouest d'Alger. Et prépare sa spécialité, le "couscous noir". "La spécificité de ce couscous, c'est qu'il est fait à base d'une centaine d'herbes. Il est très bon pour la santé, explique la chef cusinière. Nous avons l'habitude de le manger trois fois par semaine au printemps. Ce plat purifie le sang, c'est comme une cure, il est servi avec du l'huile d'olives et du miel." Le couscous est millénaire, les recettes multiples. Les compétiteurs algériens ont à coeur de faire découvrir des variantes moins connues de leur plat national. "Il y a plusieurs sortes de couscous: celui qu'on mange comme plat principal, qui est généralement salé, raconte Karim Saadi, originaire de Bordj Bouariridj, en Algérie. Et il y a celui qui est servi comme un dessert avec des fruits secs, celui-là s'appelle '' Seffa'', c'est un couscous sucré." D'autres accomodent la semoule de blé à du miel, la parfume à l'eau de rose. Les possibilités sont infinies. Et le sujet moins léger qu'il n'y paraît puisque la Tunisie, l'Algérie et le Maroc revendiquent tous trois la paternité du couscous. "Le Couscous appartient aux pays du Maghreb et chaque région a ses propres saveurs, ses propres traditions, détailleNour El Yakin Hadji, membre marocain du jury. Nous, en tant que Maghrébins, nous sommes fiers que ce plat soit devenu célèbre dans le monde entier. " Pour dépasser leurs querelles, la Tunisie, l'Algérie et le Maroc projettent de déposer un dossier commun, pour faire inscrire le couscous, au patrimoine mondial de l'Unesco.