Fin de visite du pape en Afrique : au Soudan du Sud, François appelle à "déposer les armes"

Lors d'une messe en plein air à Juba, la capitale sud-soudanaise, le pape François s'est prononcé pour un apaisement des relations dans ce pays déchiré par une guerre civile de 2013 à 2018. Des mots forts pour conclure la tournée africaine du souverain pontife, en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud.
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Le pape François a prononcé une messe en plein air le 5 février au Soudan du Sud (AP Photo/Gregorio Borgia)
Le pape François a prononcé une messe en plein air le 5 février au Soudan du Sud (AP Photo/Gregorio Borgia)
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Pour la fin de son voyage en Afrique, le pape François a choisi de délivrer un message de paix.

Lors d'une messe prononcée en pleine air dans la capitale Juba, le souverain pontife a appelé à "déposer les armes", devant 70 000 fidèles venus assister à la cérémonie.

Dans ce pays de 12 millions d'habitants, majoritairement chrétien, le message de François était vivement attendu.

380 000 morts de la guerre civile

Le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011, a été le théâtre d'une guerre civile sanglante, entre 2013 et 2018. Le conflit, opposant les partisan des deux hommes forts du pays, Salva Kiir et Riek Machar, a fait plus de 380 000 morts et des millions de déplacés internes.

Malgré un accord de paix trouvé en 2018 entre les deux camps, les violences persistent. La veille de l'arrivée du pape, au moins 21 personnes avaient été tuées lors d'un vol de bétail dans le sud du pays.

Dès son arrivée, François n'a pas mâché ses mots et a appelé à un "sursaut" de la classe politique en faveur de la paix et contre le fléau de la corruption. Il avait ensuite demandé à rendre une "vie digne" aux déplacés dans le pays.

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L'ONU et la communauté internationale accusent régulièrement les dirigeants sud-soudanais de maintenir un statu quo, d'attiser les violences, de réprimer les libertés politiques et de détourner les fonds publics. Les armées personnelles de Salva Kiir et Riek Machar sont également accusées de crimes de guerre.

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En 2019, Salva Kiir et Riek Machar avaient été reçus au Vatican. le pape François s'était alors agenouillé et avait embrassé leurs pieds pour les supplier de faire la paix.