Comment mieux accompagner le G5 Sahel ? C'est l'un des points abordés par la ministre française des Armées, Florence Parly, lors d'un déplacement au Tchad consacré à la lutte contre le terrorisme dans la région.
C'est une visite classique des troupes au Sahel. Mais une tâche de plus en plus compliquée pour la ministre des Armées françaises : remobiliser une énième fois la force antijihadistes du G5 Sahel.
Auprès de son allié tchadien, Florence Parly évoque une initiative africaine et annonce déjà trois opérations dans les semaines à venir. "Il faut maintenant que les opérations puissent reprendre le plus rapidement possible. Elles ont été évidemment interrompues par la saison des pluies, mais il faut que dès que la fin de cette saison se termine, c'est-à-dire maintenant, qu'on puisse très rapidement reprendre un rythme soutenu d'opérations", explique-t-elle.
Sur le terrain, la force du G5 Sahel a bien du mal à exister dans l'ombre de la force Barkhane : seulement 6 opérations depuis début 2017. L'initative reste française, comme ces derniers jours lors des opérations dans l'Est du Burkina Faso, un pays devenu le maillon faible de la lutte antiterroriste.
Officiellement, la force Barkhane est venue prêter main forte aux gendarmes burkinabè. Devant les troupes, la ministre se veut rassurante : il ne s'agit que d'une étape. "La paix du Sahel appartient d'abord au Sahel. Ce sont donc les forces armées de chacun des pays sahéliens qui, progressivement, prendront le relais", martèle Florence Parly.
Mais les moyens manquent encore. Les 414 millions d'euros promis par les donateurs tardent à arriver et font patiner la montée en puissance du G5 Sahel.