Comment se porte le Président Ali Bongo ? C'est la question que tout le monde se pose depuis 10 jours. Le président gabonais est toujours hospitalisé à Riyad en Arabie saoudite. On sait qu'il ne se rendra pas le 11 novembre à Paris au centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale.
Une vidéo circule depuis mardi 6 novembre sur les réseaux sociaux. Un montage grossier. On y on voit l'ambassadeur du Gabon en France faire cette déclaration : "Le président Ali Bongo est décédé."
Ce n'est évidemment pas la voix de l'ambassadeur ni même les propos qu'il tient mais cette piteuse tentative d'intox révèle bien une chose : les Gabonnais ne savent toujours rien sur l'état de santé de leur président depuis le 24 octobre dernier.
Du coté de Libreville, c'est le verrou à tous les étages. La dernière fois qu'un officiel s'est exprimé sur le sujet c'était le 28 octobre : "Son Excellence Ali Bongo Ondimba a eu un malaise mercredi 24 octobre 2018 lors de son séjour à Riyad en Arabie saoudite où il prenait part au Davos du désert aux côtés de plusieurs hauts responsables du pays et de dirigeants du Moyen-Orient et d'Afrique", annonçait Ike Ngouoni, porte-parole de la présidence de la République gabonaise.
Silence radio
Ce que l'on sait c'est que Ali Bongo est toujours hospitalisé à l'hôpital du roi Faycal à Ryad et que le prétendu malaise, selon plusieurs sources serait en réalité un AVC. Certains avancent même qu'il aurait subi de lourdes séquelles.
Et pendant ce temps à Libreville tout le monde se pose des questions. Qui dirige le pays? La vacance du pouvoir sera-t-elle déclarée? Et si oui, au bout de combien de temps?
"Il n'existe pas de date, de délai précis prévu par la constitution sur ce cas-là. Maintenant, s'il y a vacance, ou s'il y a un empêchement définitif, constaté par la Cour constitutionnelle, dans ce cas-là c'est le président du Sénat qui va assurer l'intérim", assure Télésphore Ondo, constitutionnaliste.
Que décidera Marie-Madeleine Mborantsuo, l'indéboulonable présidente de la Cour constitutionnelle ? Invoquera-t-elle l'artcile 13 de la Constitution?
Il semble qu'au sommet de l'Etat gabonnais certains ne veulent pas de ce scénario. En attendant, celui qui se déclare toujours comme le président élu est sorti ces derniers jours de plusieurs mois de mutisme. Jean Ping, dans une vidéo diffusée sur internet a appelé tous les Gabonais au rassemblement.