Sans nouvelle depuis mercredi, jour où les forces congolaises ont pris d'assaut le quartier général de Jean Ping, Françoise sillonne les rues de Libreville, de commissariats en morgues, à la recherche de son fils disparu. Vendredi soir, les 27 opposants retenus au QG de l'opposition ont été libérés, mais de nombreuses familles restent dans l'attente de leurs proches.
Le Gabon reste dans l'impasse : Ali Bongo, déclaré vainqueur de la présidentielle mercredi, et Jean Ping, qui affirme avoir gagné, campent sur leur positions. La tension reste forte à Port-Gentil où un homme a encore été tué par les forces de sécurité dans la nuit de vendredi à samedi. Au Nord, à Oyem, un policier a été abattu, ce qui porte à 7 le nombre de morts depuis le début des émeutes. La situation est plus calme à Libreville.