Fil d'Ariane
Des officiers de l'armée gabonaise se sont réunis dans un "Comité pour la transition et la restauration des institutions" (CTRI). Ils ont annoncé dans la nuit du 29 au 30 août avoir pris le pouvoir au Gabon. Ils ont annoncé également la mise en résidence surveillée du président Ali Bongo. Au sein de ces éléments de l'armée un homme semble se dégager, le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine.
Des militaires putschistes annoncent mettre "fin au régime en place" au Gabon, le mercredi 30 août 2023.
C'est une image qui tourne en boucle sur la chaîne Gabon 24. Dans l'enceinte du palais présidentiel, le chef de la garde présidentielle, le général Brice Oligui Nguema est portée en triomphe par des centaines de militaires aux cris de "Oligui président" dans des images retransmises par la télévision d’État. Brice Oligui Nguema est un cousin d’Ali Bongo Ondimba.
Cette vidéo passe en boucle à la fin d'un communiqué lu par un colonel entouré d'officier de la garde républicaine, la plus puissante unité de l'armée gabonaise. Ce communiqué annonce que Ali Bongo est en "résidence surveillée".
Dans la nuit du 29 au 30 août, un colonel entouré d'autres militaires apparait à la télévision d'État Gabon 24 quelques heures après l'annonce de la victoire d'Ali Bongo Ondimba à la présidentielle avec plus de 65% des voix au premier tour.
« Au nom du peuple gabonais, [nous] avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place... Toutes les institutions de la République sont fermées », lit le colonel. Selon les informations de nos confrères de Jeune Afrique l'homme est le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi. Il dirigeait le camp Baraka à Libreville. Il est issu du Régiment de commandement d’appui et de soutien de l’armée de terre.
La plupart des hommes responsables du coup d’État en cours sont issus de la garde républicaine. La garde républicaine est une unité chargée d'assurer la sécurité de la présidence de la République et des grandes institutions de l’État. Elle est composée de 2500 hommes selon le site spécialisé Global Security. La garde républicaine est équipée par du matériel français. Elle possède des blindés Nexter Aravis.
Le mensuel Jeune Afrique a identifié un autre général présent sur l'écran lors de la lecture du communiqué. Il s'agit de Aimé-Vivian Oyni. Il est chef d'état major de l'armé gabonaise. Pour l'instant le général Brice Oligui Nguema, patron de la garde républicaine ne s'est pas exprimé publiquement.