La situation reste très tendue au Gabon, où l'opposition continue de réclamer un recomptage des voix. La répression des manifestations auraient fait au moins 5 morts civils. Quant aux opposants bloqués sous la garde de la gendarmerie gabonaise, ils pourraient "rentrer chez eux".
Les résultats officiels sont très serrés : moins de 5 600 voix d'écart entre Ali Bongo et son principal opposant Jean Ping. D'autres chiffres sont étonnants : la participation, au niveau du pays, serait de 59 % - sauf dans la province du Haut-Ogoué, la région de la famille Bongo, où elle atteindrait 99,93 %, dont 95,46% des voix pour Ali Bongo.
Ces chiffres sont-ils crédibles ? "Il n'est pas impossible de réexaminer le comptage des voix, mais uniquement dans le cas d'un recours devant la Cour constitutionnelle," explique Alain-Claude Bilié By Nzé, ministre de la Communication du Gabon et porte-parole du gouvernement, sur le plateau de TV5MONDE.
Au sujet des 27 responsables de l'opposition et de la société civile toujours retenus par la gendarmerie gabonaise au quartier général de campagne de Jean Ping, le principal rival d'Ali Bongo, ils "peuvent rentrer" chez eux, annonce le ministre sur le plateau de TV5MONDE. "On va sortir", a confirmé par téléphone l'une des personnes retenues, Paul-Marie Gondjout, représentant de Jean Ping à la commission électorale