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Gabon : une rentrée scolaire à deux vitesses

Des milliers d'élèves attendent toujours de reprendre le chemin de l'école au Gabon. Si les universités ont rouvert ce lundi, la rentrée dans les lycées et collèges publics n'aura lieu que le 31 octobre. Mais les syndicats menacent de la boycotter si les activistes arrêtés lors de la crise post-électorale ne sont pas libérés d'ici là.

C'est toujours l'heure des vacances obligatoires au Gabon où la rentrée scolaire dans le public est reportée au 31 octobre. Seule exception, la rentrée devait se faire ce lundi dans les principales facs du pays.

Ces vacances sans fin commencaient à peser sur les nerfs des parents et des élèves du secteur public (les établissements privés qui ont commencé l'année scolaire ont été autorisés à reprendre les cours mardi par le gouvernement qui leur avait demandé la veille de fermer leurs portes pour éviter une école à deux vitesses).

Les écoles publiques qui ont abrité des bureaux de vote ont bien connu un afflux d'électeurs le 27 août, mais les salles de classe n'ont pas ouvert leurs portes comme chaque année autour du 1er octobre pour recevoir quelque 750.000 élèves du primaire et du secondaire (sur 1,8 million d'habitants), selon les chiffres du ministère de l'Education.

La pression des syndicats

Les syndicats réclaments de longue date le paiement d'un arriéré de primes. Leur nouvelle revendication est bien plus politique: pas de rentrée scolaire sans la libération de nos camarades arrêtés en marge des tensions électorales, a prévenu mardi le président de la confédération syndicale Dynamique unitaire, Jean-Rémy Yama.

Dynamique unitaire demande en particulier la libération d'une syndicaliste médecin, Sylvie Nkogue Mbot, arrêté le 6 octobre parce qu'elle aurait rédigé un rapport sur les "blessés par balles et autres projectiles" lors des manifestations post-électorales, d'après ses proches.

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