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Isaak Kamali a été mis en examen jeudi 16 septembre à Paris pour "génocide" et "crimes contre l'humanité". Ce Rwandais âgé de soixante-douze ans est soupçonné d'être impliqué dans le génocide des Tutsi commis en 1994 au Rwanda. En 2003, il avait été condamné par contumace à la peine de mort par Kigali.
"C'est une surprise tellement le dossier est ancien", a réagi auprès de l'AFP Alain Gauthier, cofondateur du Collectif des parties civiles du Rwanda (CPCR), qui avait porté plainte en février 2009 contre lui.
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Isaac Kamali avait été condamné par contumace en 2003 par un tribunal rwandais à la peine de mort, mais cette peine a ensuite été "anéantie" en raison de changements dans la loi rwandaise, selon la plainte du CPCR, le Collectif des parties civiles du Rwanda. Il est toutefois ensuite resté dans le viseur de la justice rwandaise.
En 2008, il avait été arrêté à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle alors qu'il rentrait des Etats-Unis et Kigali avait réclamé son extradition, une demande rejetée par la justice française, comme elle l'a fait pour tous les suspects de participation au génocide réclamés par le Rwanda.
Une information judiciaire avait été ouverte en 2009 à Paris après la plainte du Collectif des parties civiles du Rwanda.
Selon le PNAT, parquet national antiterroriste, plusieurs commissions rogatoires ont été adressées au Rwanda, au Mali et au Bénin dans le cadre de cette enquête. Les investigations, menées par l'Office de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH), ont donné lieu à plusieurs déplacements au Rwanda.
Dans sa plainte, le CPCR accusait cet ancien fonctionnaire, qui a notamment travaillé au ministère rwandais des Transports, d'avoir participé à des meurtres, pillages et destructions de biens de Tutsi et lancé des appels à commettre différents crimes lors de meetings.
Le génocide a fait plus de 800.000 morts selon l'ONU, essentiellement des Tutsi exterminés entre avril et juillet 1994.
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A ce jour, deux procès liés au génocide au Rwanda ont débouché en France sur les condamnations définitives de trois hommes.
Deux autres hommes doivent bientôt être jugés : Claude Muhayimana, un ancien chauffeur d'hôtel franco-rwandais accusé d'avoir transporté des miliciens, doit comparaître du 22 novembre au 17 décembre tandis qu'un ex-préfet, Laurent Bucyibaruta, sera lui jugé à partir de mai 2022.
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