Guerre au Soudan : le général Daglo poursuit au Kenya sa tournée en Afrique de l'Est

Le général Mohamed Hamdane Daglo, commandant des forces paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan, est arrivé mercredi 3 janvier 2024 au Kenya. C'est la nouvelle étape d'une tournée en Afrique de l'Est durant laquelle se multiplient les efforts diplomatiques pour des négociations de paix.

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William Ruto et Mohamed Daglo

Le président du Kenya William Ruto (droite) avec le général Mohamed Hamdane Daglo (gauche), au Kenya, le 3 janvier 2024.

Photo officielle du compte X de William Ruto
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Le chef des Forces de soutien rapide (FSR), Mohamed Hamdane Daglo, a été reçu mercredi 3 janvier 2024 par le président kényan William Ruto. Ce dernier a salué son "engagement (...) à mettre fin au conflit au Soudan par le dialogue" dans un message sur X.

"Les pourparlers en cours menés par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) doivent aboutir à un règlement politique qui permettra une paix durable dans le pays", a-t-il ajouté.

Depuis une semaine, le général Daglo s'est rendu en Ouganda, en Ethiopie et à Djibouti, ses premiers déplacements officiels à l'étranger depuis le début du conflit au Soudan mi-avril.

Ils interviennent alors que l'Igad, dont Djibouti occupe la présidence, redouble d'efforts pour amener à la table des négociations le général Daglo, également connu sous le nom de "Hemedti", et le chef de l'armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane.

Les deux hommes ne se sont jamais rencontrés depuis le début de la guerre qui a plongé le Soudan dans le chaos et l'urgence humanitaire. Selon une estimation prudente de l'ONG Armed Conflict Location and Event Data Project, le conflit a fait 12 000 morts et, selon l'ONU, plus de sept millions de déplacés.

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Lors de ses différentes étapes, le général Daglo a multiplié les signaux d'ouverture. Il dit avoir évoqué en Ouganda sa "vision de s'engager dans des négociations", en Éthiopie "la nécessité de mettre fin rapidement à cette guerre" et à Djibouti sa volonté de "mettre fin à la guerre et parvenir à une solution globale" avec le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh.

"Réunion cruciale" à Djibouti

Lors de son passage à Djibouti le 31 décembre, le ministre local des Affaires étrangères, Mahmoud Ali Youssouf, avait affirmé sur X : "La semaine prochaine, en tant que président de l'Igad, Djibouti préparera le terrain pour le dialogue au Soudan et accueillera une réunion cruciale".

Une rencontre entre les deux parties sous l'égide de l'Igad avait été envisagée le 28 décembre à Djibouti, avant d'être "reportée à début janvier pour des raisons techniques".

De précédentes tentatives de médiation n'ont jusqu'à présent abouti qu'à de brèves trêves, systématiquement non respectées.

Ces dernières semaines, le conflit au Soudan s'est étendu à l’État d'Al-Jazira (centre-est), qui avait été jusqu'alors épargné et était devenu un refuge pour un demi-million de personnes.

Les très redoutées FSR, qui contrôlent la majorité de la capitale Khartoum, ont notamment pris Wad Madani, le chef-lieu de l'Etat qui faisait office de plaque tournante pour l'aide humanitaire. Ils ont ensuite progressé vers le sud du pays.

L'Igad est composée de huit États membres : Kenya, Djibouti, Éthiopie, Soudan du Sud, Soudan, Somalie, Ouganda, Érythrée.