Fil d'Ariane
Ce sont quelques mots retirés qui font toute la différence. Les sages ont censuré le terme de "nationalité française" pour le droit à l'indemnisation des victimes de la guerre d'Algérie. Le Conseil constitutionnel a tranché : toutes les personnes qui ont subi des actes de violence lors du conflit en Algérie pourront prétendre à une pension et ce, quelle que soit leur nationalité. Jusqu'ici, ce droit n'était réservé qu'aux seules victimes françaises. C'est une première. Khaled Drareni, correspondant de TV5MONDE à Alger explique que les associations en Algérie accueillent cette annonce avec satisfaction car elles s'estiment lésées dans leur statut de victime. La question étant "comment sera défini ce statut de victime ?"
Ce que l'on sait pour le moment c'est que les familles de victimes décédées
pourront elle aussi demander réparations.
Cette décision des sages au nom du principe d'égalité est un pas de plus vers la réconciliation franco-algérienne estime Slimane Zeghidour : "c'est une réparation morale qui fait du bien, considère l'éditorialiste de TV5MONDE. Il s'agit aussi d'un geste d'apaisement dans le rapport franco-algérien"
Lors d'une visite à Alger en décembre pour relancer les relations entre les deux pays
Emmanuel Macron a assuré vouloir aller plus loin sur la question, refusant d'être "otage du passé". Emmanuel Macron, qui avait qualifié la colonisation de "crime contre l'humanité", alors qu'il n'était pas encore président.