Fil d'Ariane
La fusillade qui dura plus d'un quart d'heure fit, selon différentes sources, au moins une cinquantaine de morts, tous civils, parmi les manifestants. La fusillade de la rue d'Isly marqua le début de l'exode massif des pieds-noirs d'Algérie.
Cette "reconnaissance" s'inscrira dans une série de gestes mémoriels, depuis le début du quinquennat, dans la perspective du 60e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie.
Le 14 septembre 2018, Emmanuel Macron a ainsi reconnu, "au nom de la République française", que le jeune mathématicien communiste Maurice Audin avait été "torturé à mort, ou torturé puis exécuté par l'armée française" en 1957.
Le 3 mars 2021, il reconnaissait aussi que l'avocat nationaliste Ali Boumendjel avait été "torturé et assassiné" le 23 mars 1957 par l'armée française, contredisant la version initiale d'un suicide.
Le 20 septembre 2021, le chef de l'Etat a demandé "pardon" aux harkis, supplétifs algériens de l'armée française, qui furent "abandonnés" par la France. Un projet de loi, actant ce "pardon" et tentant de "réparer" les préjudices subis, est en cours d'examen en Parlement.
Emmanuel Macron a aussi dénoncé des "crimes inexcusables pour la République" pour les 60 ans du massacre par la police française de manifestants algériens, le 17 octobre 1961 à Paris.
"L'objectif reste le même, construire à terme une mémoire apaisée, partagée, commune à tout ce qu'ont été jusque-là les mémoires liées à la guerre d'Algérie et à la colonisation", a souligné l'Elysée.