Guerre en Éthiopie

Un an après le début de l'offensive de l'armée éthiopienne contre la province du Tigré en novembre 2020, à l'extrême nord du pays, les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) prennent le dessus sur les forces fédérales dans une guerre marquée par de graves exactions contre les populations civiles. Le pouvoir du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed est menacé par l'avancée des rebelles vers la capitale Addis Abeba.
Dans le village de Dengolat, au Tigré, 164 civils ont été tués, pour la plupart le 30 novembre dernier, le lendemain d’une grande fête religieuse. Selon l’église locale, des soldats érythréens auraient perpétré le massacre. Des révélations en contradiction avec le discours des autorités éthiopiennes qui ont toujours nié la présence érythréenne. Ce cas serait pourtant loin d’être isolé. Selon Amnesty International, une autre tuerie aurait eu cours au même moment un peu plus au nord de la région.