Plus tôt vendredi, un premier groupe de 415 Nigérians était arrivé à l'aéroport d'Abuja, la capitale. Ce groupe constitué en majorité d'étudiants est arrivé depuis Bucarest, la capitale de la Roumanie, un des pays vers lequel de nombreux étudiants africains ont fui. "Le deuxième groupe de Nigérians (174) est arrivé à Abuja depuis la Pologne", a tweeté la compagnie aérienne locale Air Peace, portant le total à 589 personnes évacuées.
Plusieurs étudiants, la plupart encore vêtus de leurs vêtements d'hiver, ont raconté leur expérience traumatisante. Oyewo Elisha, 22 ans, qui étudiait à Kharkov, a évoqué d'emblée "l'artillerie lourde, les missiles, les bombes et tout ça". "Partout, c'était vraiment terrible. Personne ne pouvait rester là, c'était vraiment dangereux".
De nombreux pays africains multiplient les efforts pour aider leurs ressortissants ayant afflué notamment vers la Pologne et la Roumanie, sur fond d'accusations de racisme aux frontières ukrainiennes.
Mardi, un premier groupe de 17 étudiants ghanéens avait été rapatrié à Accra, la capitale du Ghana, dont plus de 500 étudiants ont réussi à franchir les frontières ukrainiennes pour atteindre les pays voisins. Au total, un million de réfugiés ont fui l'Ukraine à destination des pays voisins depuis le début de l'invasion russe le 24 février.
Ukraine Crisis: The second batch of Nigerians(174) have arrived Abuja from Poland via Air Peace.
— Air Peace (@flyairpeace) March 4, 2022
The third batch will be arriving soon. Kudos to the Nigerian Government for its efforts at ensuring that Nigerians stranded in Europe return safely.#BetterDealWithAirPeace pic.twitter.com/S1T8aN89cR
Fatigués mais sains et saufs
Les ressortissants nigérians sont arrivés les visages fatigués mais l'air soulagé. "Je suis très heureuse d'être de retour à la maison, merci au Nigeria", s'est exclamée une jeune femme sur le tarmac de l'aéroport.Plusieurs étudiants, la plupart encore vêtus de leurs vêtements d'hiver, ont raconté leur expérience traumatisante. Oyewo Elisha, 22 ans, qui étudiait à Kharkov, a évoqué d'emblée "l'artillerie lourde, les missiles, les bombes et tout ça". "Partout, c'était vraiment terrible. Personne ne pouvait rester là, c'était vraiment dangereux".
Pour l'instant, certaines personnes sont toujours coincées dans différentes villes, notamment à Soumy où la guerre fait rage
Haroun Rukayat, étudiante nigeriane de 20 ans exfiltrée d'Ukraine
Haroun Rukayat, 20 ans, a elle expliqué avoir dû attendre 14 heures dans le froid avant de pouvoir entrer en Roumanie. "Je suis l'une des chanceuses qui ont pu s'en sortir. Pour l'instant, certaines personnes sont toujours coincées dans différentes villes, notamment à Soumy où la guerre fait rage", a-t-elle insisté. "Je suis reconnaissante et je remercie Dieu de m'avoir protégée."Haroun Rukayat, étudiante nigeriane de 20 ans exfiltrée d'Ukraine
7.7 millions d'euros débloqués par le Nigeria
Le gouvernement du Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, a affrété trois avions des compagnies locales Max Air et Air Peace en Europe pour rapatrier plus d'un millier de personnes. Il a annoncé avoir débloqué 7,7 millions d'euros pour le rapatriement d'environ 5.000 ressortissants.De nombreux pays africains multiplient les efforts pour aider leurs ressortissants ayant afflué notamment vers la Pologne et la Roumanie, sur fond d'accusations de racisme aux frontières ukrainiennes.