Un vainqueur de trop
Les deux candidats à la présidentielle en Guinée se sont déclarés vainqueurs lundi avant la publication des résultats à Conakry où la situation était très tendue, des heurts entre jeunes et forces de l'ordre ayant fait au moins un mort et des dizaines de blessés.
Des clivages ethnicisés
Largement en tête du premier tour Cellou Dellein Diallo (43,7 % des voix) est issu de la communauté peule, éloignée du pouvoir depuis des décennies mais puissante économiquement. Il est soutenu par Sydia Touré (13 %), originaire de la communauté Soussou à laquelle appartenait le défunt dictateur Lansana Conté. Leur adversaire Alpha Condé (18 %) est d’origine malinke, comme Sékou Touré. Il lui est beaucoup reproché sa constante absence du pays (il a longtemps vécu en exil) et d’être l’homme de l’étranger.

Siaka Sangaré

Général malien, il est délégué général aux élections dans son pays. Expert électoral de l'Organisation internationale de la Francophonie (O.I.F.), en mission en Guinée dès le lendemain de la prise du pouvoir de Dadis Camara (décembre 2008). Le Général Sangaré a par le passé travaillé pour la CEDEAO et l'Union africaine, notamment au Togo. Nommé le 19 octobre dernier président de la Commission électorale nationale indépendante de Guinée (CENI) par le Général Sékouba Konaté, chef intérimaire de la transition.