Guinée : avec l'échec du dialogue, l'opposition annonce la reprise des manifestations

"Faute de volonté politique des autorités", l'opposition en Guinée annonce l'échec des concertations avec les autorités militaires. Elle annonce également son intention de reprendre les manifestations dans les rues. 
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Le leader de la junte militaire au pouvoir en Guinée, Mamadi Doumbouya, lors d'un déplacement au Mali le 22 septembre 2022 (AP Photo, File)
Le leader de la junte militaire au pouvoir en Guinée, Mamadi Doumbouya, lors d'un déplacement au Mali le 22 septembre 2022 (AP Photo, File)
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Les Forces vives de Guinée (FVG), une coalition des principaux partis, de syndicats et d'organisations non gouvernementales, avait repris contact avec la junte et renoncé à ses manifestations pour donner une chance de succès à une médiation d'autorités religieuses. Elles annoncent que ces discussions se sont soldées par un échec. 

"Compte tenu de cet échec imputable aux autorités, les FVG après avoir répondu à toutes les demandes faites par les chefs religieux pour favoriser le dialogue sans succès, décident de se retirer de ces consultations improductives et de reprendre les manifestations dans les rues et sur les places publiques", ont-elles affirmé le 28 avril dans un communiqué.

Des militaires au pouvoir depuis 2021

L'opposition réclame un retour rapide des civils au pouvoir et la libération de tous les prisonniers qu'elle considère comme politiques. Les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2021 ont interdit toute manifestation. Ils se sont engagés à céder la place à des civils élus au terme d'une période transitoire de deux ans à partir de janvier 2023.

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Le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation Mory Condé a dit vendredi que la Guinée avait besoin de 5.812 milliards de francs guinéens (plus de 610 millions d'euros) pour financer le processus de retour des civils au pouvoir et "poser les jalons d’un développement socioéconomique durable".

Le 27 avril, le chef de la junte, le colonel Mamadi Dumbouya, a dissous par décret le Bataillon chargé de la sécurité présidentielle (BSP), donc de sa propre sécurité, sans donner d'explications. La veille, il avait limogé le patron des renseignements militaires.