Guinée-Bissau : la situation serait "sous contrôle", après une "tentative" de coup d’État

Des tirs nourris étaient entendus dans l'après-midi du 1er février à Bissau, dans le secteur du palais du gouvernement de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest à l'histoire politique troublée. La Cédéao a condamné "une tentative de coup d'État". Le président Embalo s'est exprimé devant le pays dans la soirée. La situation serait "sous contrôle" selon lui.
 
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Capture d'écran.
Selon le président Embalo, la situation serait "sous contrôle".
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PRESIDENT GUINEE BISSAU
AP Photo/Michel Euler
Le sort du président Embalo, ici à Paris le 11 novembre, reste incertain.
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CARTE GUINEE BISSAU
TV5MONDE
Des militaires encerclent, selon des correspondants de l'AFP, le palais du gouvernement où se trouvent le président et le Premier ministre.
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20H30 TU : le président Embalo s'est exprimé à la télévison.

Selon le président guinéen, la situation est "sous contrôle" après la tentative de coup d'État.

Il a indiqué que la tentative de coup d'État avortée avait fait "plusieurs blessés graves et des morts". Selon lui, l'objectif consistait à "tuer le président de la République et tout le cabinet", évoquant un "acte très bien préparé et organisé", mais aussi un acte "isolé".

"Les assaillants auraient pu me parler avant ces événements sanglants ayant fait plusieurs blessés graves et des morts", a-t-il dit à la presse. Il n'a pas désigné clairement les auteurs du coup de force, mais l'a attribué aux "décisions (qu'il a) prises, notamment la lutte contre le narcotrafic et la corruption".

Le président rapporte s'être retrouvé "sous des tirs nourris d'armes lourdes pendant cinq heures", et a depuis fait état de premières arrestations.

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Selon le président Embalo, la situation serait "sous contrôle".
Capture d'écran.

20H00 TU : "La situation est sous contrôle" selon le président.

Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a assuré mardi soir que son gouvernement contrôlait la situation, après ce que les pays de la région et l'Union africaine ont qualifié de tentative de coup d'Etat.

"Je vais bien Alhamdoulillah" (Dieu merci), a écrit le président bissau-guinéen sur son compte Twitter. "La situation est sous contrôle gouvernemental".

"Tout va bien", avait-il dit plus tôt dans un très bref entretien téléphonique avec l'AFP.

19h00 TU : le président Embalo doit s'exprimer à la télévision nationale, l'UA inquiète

Selon l'AFP, le président Embalo  va "s'adresser à la nation" ce mardi soir.

"Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, suit avec grande inquiétude la situation en Guinée-Bissau, marquée par une tentative de coup d'Etat contre le gouvernement du pays", a écrit dans un communiqué l'Union Africaine.



"Il appelle les militaires à retourner sans délai dans leurs casernes, à garantir l'intégrité physique du président Umaro Sissoco Embalo et des membres de son gouvernement et à libérer immédiatement ceux d'entre eux qui sont en détention", ajoute le communiqué.
 

18H30 TU : le témoignage du correspondant de l'AFP présent au palais du gouvernement.

Le correspondant de l'AFP Allen Yero Embalo était dans le palais au moment des faits, il a été joint par Nicolas Germain, journaliste à TV5MONDE. L'attaque selon le correspondant de l'AFP a été perpétrée par des soldats "des para commandos" dont la caserne se trouve près de l'aéroport. Lors de l'assaut contre le palais, les membres du gouvernement et le président Embalo ont été évacués dans d'autres salles du palais selon le correspondant présent durant l'attaque dans le palais. La situation reste très confuse.

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18H00 TU : un pays abonné aux coups de force.

La Guinée-Bissau, petit pays d'environ deux millions d'habitants frontalier du Sénégal et de la Guinée, est abonnée aux coups de force politique. Depuis son indépendance du Portugal en 1974 après une longue guerre de libération, elle a connu quatre putschs (le dernier en 2012), une kyrielle de tentatives de coup d'Etat et une valse des gouvernements.

Depuis 2014, elle s'est engagée vers un retour à l'ordre constitutionnel, ce qui ne l'a pas préservée de turbulences à répétition, mais sans violence.

Le pays pâtit d'une corruption endémique. Il passe aussi pour une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l'Amérique latine et l'Europe. Les forces armées jouent un rôle prééminent.

17h30 TU : confusion autour du sort du président Embalo.

Une grande confusion régnait en fin d'après-midi dans la capitale de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest à l'histoire politique troublée, et le sort du président Embalo était inconnu.

Des échanges de tirs nourris ont retenti longuement en début d'après-midi dans l'enceinte du palais du gouvernement, où le président et le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam étaient présumés se trouver pour un conseil des ministres extrordinaire.

L'AFP a pu publier des images des combats autour du palais du gouvernement.
 

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16H30 TU : l'ONU demande "l'arrêt immédiat" des combats.

Antonio Guterres est "profondément préoccupé par les informations sur des combats intenses à Bissau", précise son communiqué, alors que des tirs nourris se poursuivaient dans le secteur du palais du gouvernement dans la capitale de la Guinée-Bissau, selon des correspondants de l'AFP sur place.

Antonio Guterres, le Secrétaire général de l'ONU, demande "l'arrêt immédiat" des combats.

16H00 TU : la Cédéao dénonce et condamne une tentative de coup d'État.

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a condamné mardi la "tentative de coup d'Etat" en cours, selon elle, en Guinée-Bissau et a demandé aux militaires de "retourner dans leurs casernes".

"La Cédéao condamne cette tentative de coup d'Etat et tient les militaires responsables de l'intégrité physique du président Umaro Sissoco Embalo et des membres de son gouvernement", a déclaré l'organisation sous-régionale dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
 

communiqué ecowas
Cédéao.

15H00 TU : le palais du gouvernement encerclé par des militaires.


Le palais du gouvernement, où le président Umaro Sissoco Embalo et le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam étaient présumés se trouver pour un conseil des ministres extrordinaire, était encerclé par des hommes lourdement armés selon des correspondants de l'AFP.

Aucune information n'était disponible dans un premier temps sur la cause exacte des tirs. Les militaires autour du palais du gouvernement, à la périphérie de la ville non loin de l'aéroport, tenaient les gens à distance. Un correspondant de l'AFP a rapporté qu'un homme en arme l'avait sommé de s'éloigner en le braquant avec son arme.

 Les alentours étaient en proie à des mouvements d'habitants fuyant les lieux. Les marchés se sont vidés et les banques ont fermé leurs portes. De nombreux véhicules militaires chargés de soldats sillonnaient les rues.