Un scrutin plus que jamais sous haute tension. Après dix années au pouvoir, le chef de l'Etat guinéen s'est présenté à l'élection présidentielle du 18 octobre dernier, ce qui a suscité la polémique : la Constitution stipule de façon inamovible que le président guinéen ne peut effectuer plus de deux mandats. Mais à la faveur d'une modification constitutionnelle portant sur d'autres sujets, ses partisans estiment que le compteur d'Alpha Condé a été remis à zéro. A 82 ans, l'ancienne figure de l'opposition rempilera-t-il pour une décennie supplémentaire ? En annonçant sa candidature à l'élection présidentielle le 6 septembre 2020, le chef de l'opposition Cellou Dalein Diallo considérait qu'il pouvait "le faire perdre dans les urnes". Mais la démarche de l'ancien Premier ministre lui attire les foudres du Front national pour la défense de la démocratie (FNDC) qui lutte depuis de longs mois contre la réforme constitutionnelle, la perspective du 3e mandat d'Alpha Condé et, aujourd'hui, le processus électoral qui en découle.